lundi 31 décembre 2007

Bonne St-Sylvestre !

Ce matin la mangeoire des oiseaux est pleine. Deux cardinaux avec leurs femmes respectives, un geai bleu, des juncos, un pigeon, une tourterelle, des moineaux, des roselins et parce qu'un beau tableau n'est jamais complet que quand il y a une touche d'inattendu, il y a un gros criss d'écureuil qui fait la split pour manger dans la mangeoire suspendue. C'est bucolique à souhait, non, avec la petite neige saupoudrée partout ?



Voici à quoi ressemble la nouvelle année chez les Sylvestre-Michaud. Deux ti-gars en pyjamas neufs de Noël qui pratiquent leur Tae-Kwon-Do . Ils appellent ça Mortel combat extrême.

Bonne Année à tous !



vendredi 7 décembre 2007

La complicité volontaire


Pourquoi les filles ont tant et tellement besoin de se confier ? C'est quoi cette manie de s'ouvrir sans cesse aux autres ? Il suffit de parler quelques minutes avec une fille pour savoir qu'elle est menstruée ou qu'elle va l'être... Et en plus, toutes les informations, tous les éléments de la confidence sont traités de la même manière. Que ce soit l'hygiène intime, la température, le prix des bottes, le caractère du chum ce matin, le bobo du petit, la couleur de ses bobettes, la guerre en Irak, l'ongle incarné de la voisine ou la famine dans le monde... Tout est pareil, traité comme de l'information de premier ordre. Et aucune de ces informations n'a pratiquement le privilège de n'être révélée qu'à une seule personne.

Pis ce qui me fait suer c'est que c'est un mal qui s'attrappe. Même la plus rébarbative et réfractaire à la confidence se fait avoir. Il suffit qu'une fille dans le bureau s'ouvre la trappe pour que, par je ne sais quel effet pervers, vous soyez projetée vous-mêmes dans le secret dévoilé. Et je ne parle pas des autres, je m'inclus dans cette triste statistique. Et ça m'écoeure ! Je suis la première à détester me livrer à du monde que je connais pas tant que ça. C'est comme d'être obligée d'embrasser un collègue de bureau ou quelqu'un qu'on rencontre pour la première fois. On peut-tu se garder une petite gêne ? Est-ce que je peux dire que j'ai un feu sauvage ? Je voudrais avoir des gênes de gars pour me pousser dans ce temps-là.

Criss, y a pas un gars qui resterait là s'il entendait des choses qu'il ne veut pas savoir et qui pousserait la candeur jusqu'à livrer lui-même des informations qu'on ne livrerait que sous la torture normalement! Pas un gars qui tomberait dans le piège de dire qu'il a déjà eu une infection urinaire à quelqu'un qui dévoile la sienne. Un gars passerait tout droit, il ne prendrait même pas le temps de compatir, il décrisserait. Pourquoi on fait pas ça nous autres les filles ? TROP D'INFORMATIONS ! Je ne veux pas savoir que la fille qui m'engage baise pas de c'temps-là. J'en ai rien à cirer que la réceptionniste pense qu'elle a pris 5 livres, que ma collègue a déjà eu un chum maso... Pourquoi j'écoute ça ? Pourquoi elle me le dit mais encore pire, pourquoi j'écoute ça ? Ça c'est le genre de truc qui va remplir mon disque dur en plus et prendre de la place inutilement dans ma banque de données.

Tsé, souvent on dit que les enfants sont des éponges et qu'ils apprennent et retiennent tout. Ben c'est pas étonnant, leur disque dur est vierge: les informations sont encore bien "classées" comme du monde et le processeur est très rapide: y a pas trop d'infos pour le ralentir. Alors moi, avec toutes les niaiseries que je retiens, qui sont encore sur le bureau de mon ordi personnel, je peux planter n'importe quand ! C'est clair ! Et je me retrouve à chercher des informations très importantes (et à les oublier) parmis des estis de niaiseries comme la couleur des cheveux que la fille qui travaille avec moi voulait mais que son coiffeur a pas compris.
Ça m'enrage ! C'est quoi cette manie de la complicité extrême ? Est-ce que ce n'est pas une sorte de gage de culte du secret ? Est-ce qu'on peut s'en servir pour faire du chantage ? Est-ce que c'est une manoeuvre initiatique ? Maintenant que je t'ai dit telle chose, tu fais partie de mon club ? J'aimerais mieux qu'on me demande de battre une petite grosse pour entrer dans le club, au moins ça serait clair comme code et je pourrais refuser ouvertement. Et je n'aurais pas de remords ! Mais non, il y a une initiation et personne ne nous le dit clairement ! Pis pas plus fine, même si on a déjà été initiée ailleurs, on recommence.

lundi 12 novembre 2007

A dit qui dit que t'as dit...



Y a rien de plus énervant que les gens qui répètent ce que les autres ont dit... Le genre qui dit qu'un tel était pas content quand vous avez énoncé telle chose... Jamais moyen de savoir le fin fond de la vérité. Il y a des gens qui sont spécialisés dans les activités d'agitation. Ils sont toujours au courant de tout ce que les autres pensent et savourent les confidences qu'ils réussissent à soutirer pour mieux les propager par les chemins les plus torves possibles.

Les agitateurs ! Ils sont d'abord subtils et se montrent sous un jour complice et sympathique. Ils ont entendu dire que... Ils pensent que.. Ils nous veulent du bien, sont notre ami, nous protègent, veillent sur nous et sur notre bonne réputation... Et nous, innocents hypnotisés par cette bienveillance sirupeuse, on ne voit pas venir le coup... Parce que là, tout-à-coup, le vent se met à tourner et nos propres armes se retournent contre nous sans que nous sachions d'où provient cette rebiffade soudaine de certaines personnes qui ne devraient même pas savoir que nous existons...

Ok, trève de parabole. En général, ce sont des filles, mais le fif fini peut aussi faire partie de cette catégorie. Les conversations se passent d'abord dans le corridor d'un bureau, puis elles se trainent dans la cuisine du premier étage devant la machine à café, et enfin, elles se glissent dans l'alcôve de votre propre bureau et la première chose que vous savez, votre porte se referme derrière l'agitatrice qui entre et s'asseoit... C'est l'heure de la confidence.

Le pire c'est quand l'agitatrice dit qu'elle travaille pour vous, qu'elle agit pour votre bien, qu'elle vous a défendu, qu'elle est de votre côté... Alors là, c'est là que son oeuvre opère de la pire façon. Parce que soudainement, elle instigue, elle questionne, elle fouille pour votre bien-être... Et vous pensiez que vous étiez à l'abri, loin des commérages et des mesquineries mais découvrez avec horreur, que vous faites partie de ceux qui ont un ennemi. QUOI ? Car en vous apprenant qu'elle vous a défendu, l'agitatrice vous apprend que quelqu'un parle contre vous ou met en doute votre bonne volonté et votre loyauté. Ça y est ! Vous êtes innoculé par la méfiance et vous mordez à l'hameçon que l'agitatrice a sciemment, lentement et sournoisement lancé dans la mer de votre tranquilité... Sans le savoir, vous vous mettez à répondre aux attaques d'un assaillant imaginaire de plus en plus virulent et par le fait même, vous nourrissez l'agitatrice qui a de quoi relancer quelqu'un d,autre comme quoi vous parlez dans son dos... Et vous avez dit cela... et vous réagissez comme ceci ... et vous pensez que... et vous êtes fâché contre...

Il a dit que tu avais dit qu'il voulait dire que tu pensais qu'il était comme cela... La guerre est ouverte et vous voilà en première ligne contre un assaillant ennemi qui ne vous a jamais entendu prononcer quoi que ce soit mais qui est aussi monté contre vous que vous l'êtes contre lui. L'agitatrice jubile... mais si l'un de vous la surprenez en plein mensonge ou en train de s'empêtrer dans ses "rapportages", regardez-la bien patiner et essayer d'éteindre les feux. C'est en général peu gracieux parce que l'agitatrice sait partir les feux mais elle est un piètre pompier volontaire.

Gare aux agitatrices ! Ne les laissez pas oui-dire. Faites-leur comprendre le plus rapidement possible que vous ne vous adressez qu'aux personnes vivantes et présentes ! Et coupez-lui le sifflet ! Dites-lui de ce pas que vous ne voulez pas entendre son piaillage inutile et que vous ne mangez pas de ce pain-là...

Moi, il est un peu tard pour le dire, là, mais bon, la prochaine agitatrice, je saurai la reconnaître... C'est mon année de crosseuses, je crois. Après la manipulatrice, l'agitatrice. Une de ces années où j'accumule les expériences initiatrices et où j'apprends ! C'est bon ça, non ? J'apprends en criss !

mardi 6 novembre 2007

Eille, ça va faire !

WWT: Woh, woh, tabarnac.

Y a pas quelqu'un qui gère le pourcentage de merde accordé à quelqu'un au pouce carré, au mètre près ? Un genre d'inspecteur qui contrôle la qualité et la quantité de merde et ce, avant même qu'elle pogne dans la fan...? Ou si on pas le budget pour des effectifs, simplement un gadget, un espèce de "gage" qui détermine que tu as atteint le seuil de saturation, un meter de merde ?

Je parle même pas pour moi, je parle pour ma chum ME... Qui vient d'apprendre aujourd'hui, ce matin, il y a 45 minutes, en ce mardi matin mi-gris, mi-beige, qu'elle allait devoir se battre contre la troisième attaque de cancer de mes deux. C'tu moi ou je vieillis et j'en entends plus autour de moi ?

OK. Je vieillis, c'est certain, merci de me le rappeller, mais c'est pas rassurant.

Faut que je change de sujet parce que je vais être plate. Mais j'ai rien qui me vient à l'esprit. C'est comme le petit point sautillant d'un électrocardiogramme qui devient soudain une ligne continue avec le son stridant ... Rien, niet, nada. Chus plate hein ?

Est-ce qu'on peut atteindre son quota de niaiseries ? Ça serait assez injuste de savoir qu'on aura toujours de la merde à revendre qui peut nous tomber dessus mais qu'un jour, on pourrait atteindre son quota de bonnes blagues, de conneries et autres choses pas sérieuses du tout qui nous font rire...

J'ai reçu ce matin un PPS. Ces fameux diaporamas qui fuck ton ordi. C'est une curieuse méthode utilisée maintnant pour dire aux gens qu'on les aime. Tu ne connais pas trop quelqu'un, tu le trouves fin, t'as envie d'être son ami: bien voyons, envoies-lui un power point avec des photos de tits chats ou de bébés avec de la vaseline dans la lentille et il saura tout ce que ton coeur n'ose avouer de vive voix. Tu l'aimes. Et pour le lui prouver, envoies-lui aussi un mauvais sort s'il ne trouve pas 10 personnes minimum à qui le retourner.

Pas évident ça, trouver 10 amis à qui tu veux avouer ton amour... Ça peut te confronter à une terrible réalité: tu ne connais pas assez de monde que tu aimes pour leur envoyer cet aveu sirupeux plein de phrases toutes faites et de grandes vérités genre: "Aujourd'hui est le premier jour de ta vie", "un ami est là, même dans les moments difficiles" (quoi ? C'est sa faute en plus ?), "c'est dans les grandes épreuves qu'on voit nos vrais amis" (avant ça, ils sont invisisbles ou c'est des fichus menteurs ?) Ou comme le PPs que j'ai reçu ce matin: "Quand une porte du bonheur se ferme, une autre s'ouvre... " Alors maintenant on peut avoir le bonheur à deux portes ou à quatre portes ? FUCK ! Je me suis faite avoir !!! Moi j'ai juste un petit bonheur compacte et probablement en version économique... J'aurais du prendre le modèle 4 portes avec hayon, toît ouvrant et vitres électriques ! Pis ma ME aussi s'est fait fourrer, je pense... Mais je lui dirai pas... Les amis, c'est fait pour ça !




mardi 30 octobre 2007

La mère à Bob

Samedi matin est parti un autre pan de mon histoire, une page de mon adolescence, un morceau de ma vie, découpé en pièces de puzzle dont on ne connaît jamais le dessin final.

Ma belle Bob a perdu sa maman. mais en fait, elle l'avait déjà perdue il y a longtemps. Depuis que sa mère n'était plus sa mère, que la mamie de ses enfants n'était plus la mamie.

Ça a commencé par des petites choses anodines... Plus de sacs de plastiques que la normale, des piles de pots de yogourt entassées dans le garde manger, des voisines qui se plaignent du caractère de Hélène qui a toujours été si douce... Puis Bob a emmené la belle Hélène voir le médecin qui lui a fait passer des tests tellement faciles qu'elle a échoué et tout s'est écroulé. Quelle heure est-il, quelle année sommes-nous, dessinez-moi un cercle dans un carré... Hélène est sortie de là insultée , certaine que le doc l'avait fait exprès pour l'humilier... Et ma Bob était sous le choc. C'était donc ça ! C'était donc aussi évident ?

Puis Hélène a fait sa visite du centre pour personnes agées en disant cent fois au directeur que c'était pas pour tout de suite... Et elle y est allée, s'est retrouvée dans une petite chambre, s'est fait voler sa belle chemise, a perdu sa belle bague, s'est fait rationner ses cigarettes... Et les petits enfants ont espacés leurs visites parce qu'on les protégeait de la sale vie plate qui prend les mamies pour des sacs à trous. Pour ne pas qu'ils voient que la vie s'en va de nous par des chemins pas mal torves, pernicieux et silencieux.

Hélène est partie. Il reste mes 14 ans dans la chambre de Bob, sa robe de bal faite à la main qui ressemblait à une couverture de Vogue des années 60, tout ce que sa mère transformait avec ses doigts de fées, les choses qu'elle gardait de ses belles années à elle, dans son coffre de cèdre et qu'elle sortait à Bob qui les portait... Il reste sa cigarette allumée perpétuellement, comme un butch éternel mais jamais vulgaire, son petit verre de coke (qui sentait autre chose des fois...), ses cheveux gris argent, ses petits yeux bleus électriques qui voyaient tout et sentaient tout... Et charmeurs, tellement charmeurs !

Hélène c'est nos coupes de cheveux réciproques à minuit et demi et nos essais ratés sur la couleur des miens... Et la nappe toujours dressée pour le lendemain, où son Roger tartinait ses toasts le matin en découvrant des mèches de cheveux oubliées... Roger silencieux qui nous confondait Bob et moi et dans la bouche de qui mon surnom sonnait comme un aveu difficile à faire.

Hélène c'est son fauteuil bleu, les veillées sur le balcon d'en avant, les grilled cheese au fer à repasser, le garde-manger toujours plein... C'était la négociatrice, l'intermédiaire, le gérant, la confidente, la complice, la voix de Roger... Elle me manque comme mon adolescence me manque et ne reviendra pas. Mais il y a Bob et bon Dieu, Bob, t'es pareille comme ta mère, le petit butch en moins... !

jeudi 27 septembre 2007

La guigne !

C'est la guigne, c'est sûr c'est la guigne, quand la marde prend dans le ventilateur !

Pierre-Loup s'est fait sauter sur le gros orteil par son entraîneur de Taekwondo qui a 6'4" samedi. Dimanche, je me suis pété le genou (en jouant au Volley avec la gang du TKD) , lundi c'est Gauvain qui est tombé d'un module au parc sur l'heure du midi à l'école. C'était toute beauté, je suis allée le chercher en voiture pour aller plus vite et j'ai du accepter l'aide d'une mère compatissante pour entrer mon fils qui clopinait dans la voiture en boitant moi-même ! Belle gang d'handicapés !

Mardi, je laisse Gauvain chez ma mère qui vient de se faire opérer et qui a mal à la tête... Je m'en vais travailler en ville. Le téléphone sonne en réunion, c'est Lili qui fait une super migraine ! Faut aller la chercher à l'école. Bon, quand le mauvais sort s'acharne comme ça, il faut arrêter de se battre contre, il faut baisser les bras et se rendre. J'ai ramassé mes éclopés et je suis revenue à la maison ouvrir un sanatorium. 4 sur 5 sur le dos ! J'ai juste peur que Daniel ait quelque chose... Il ne manque que lui.

Je touche du bois (ma canne !)

lundi 24 septembre 2007

Me demandait comment prendre un break...

Hier après-midi, j'avais pas vraiment le goût de me ramasser à Ste-Dorothée pour un BBQ avec la gang du Taekwondo. Mes trois flos font maintenant la même activité sportive, trois fois par semaine et la gang du TKD est une gang tricotée serrée qui est très familiale. Tout gravite autour de Olga et Richard deux vietnamiens qui pratiquent un sport coréen. Leur père qui a 71 ans est ceinture rouge et leur mère qui a 66 ans est ceinture noire. Quand un entraîneur a mis en doute le fait qu'elle soit assez solide pour prendre de vrais opposants, elle a planté ses trois doigts dans son sternum, le gars a eu le souffle coupé et n'a plus pensé que c'était une petite vieille qui avait obtenu ses ceintures par compassion pour son grand âge !

Bref, j'ai dit à mon chum, me semble qu'on court toute la maudite semaine, faudrait en plus qu'on se fasse bouffer notre dimanche par un BBQ avec des étrangers !!! J'ai même pas le temps de voir mes amis !

J'y suis allée quand même parce que les enfants le voulaient et se faisaient une joie d'y aller. Franchement c'était sympa et je me suis fait prendre à jouer au Volley. La dernière fois que j'ai joué au volleyball c'était en secondaire 5... Ça vous donne une idée de mon jeu ! Mais, la gang du TKD c'est des méchants gagnants. Le mot d'invitation disait: On jouera au volley et n'oubliez pas, le jeu c'est sérieux. Mets s'en, c'est sérieux ! On était pas là pour s'amuser ! Bref, j'avais un peu de pression et j'avais même réussi à dire à mon chum de fermer sa boîte sur le fait que j'avais fait du volley en compétition. C'est drôle, le clown lui, est resté assis avec le grand-père à nous regarder jouer. Bon, j'étais pas si mal, c'est comme le bicycle ça revient. Et sincèrement, la grande de 6 pieds qui jouait dans notre équipe était pas mal poche à côté de moi. Elle mettait ça sur le compte du soleil dans nos yeux mais coudonc, on a changé de bord de terrain trois fois, on avait alors des chances de se reprendre !

Bref, j'ai joué avec ma gang de thirthy something, moi la vieille de 43 ans. Ce matin Daniel m'a dit : Pourquoi tu penses que je ne suis pas allé jouer ? Parce que je connais mes limites MOI !

Et finalement, je vous ai gardé le punch pour la fin; j'ai sauté pour faire un smash et je suis retombée sur une jambe, de tout mon poids, sur un terrain accidenté et je me suis pété le genou. Le même que je me suis blessé en 90 en tombant en ski alpin et que je traîne depuis ce temps. Ben oui, je m'étais fait une entorse et il tout le temps resté sensible mais là... Je sais pas si c'est une entorse ou si j'ai déchiré un ligament. Je me suis tapé la clinique et le gentil médecin qui dit pas bonjour en entrant dans la cabine no 2... Je suis sur les anti-inflammatoires, j'ai un bon bandage élastique BEIGE, je marche avec une canne et criss que ça fait mal ! J'ai vraiment mal dormi. Faut que j'attende deux semaines, si ça va pas mieux, je dois passer une résonnance magnétique pour vérifier ce qui est déchiré.

Ouins, c'est sexy la canne. Joan au bureau a dit à tout le monde qui lui posait la question que je m'étais fait ça au lit... Je lui ai dit d'ajouter "avec un pompier". Me semble que ça fait plus hot... Je vous laisse, je vais escalader l'escalier du sous-sol pour remonter manger quelque chose avant que les anti-inflammatoires percent mon estomac pour venir me rejoindre...!!!

lundi 10 septembre 2007

Faut que je vous raconte...

Je suis allée à la remise des Prix Gémeaux hier. Ça c'est le bout glamour. Je devais voir une bonne amie à moi qui, pour des raisons de job était là, elle aussi. On s'est dit, on va en profiter pour se voir vu qu'on a jamais le temps. Je l'ai croisée pendant le repas donné à la soirée. On s'est jasée puis on s'est dit on va se revoir au party.

En fait je vais vous raconter l'histoire comme si je la lui racontais car j'ai comme le sentiment qu'elle ne se rappellera pas tout...
Je ne t'ai pas revue jusqu'au moment où j'étais sur le point de partir. Je faisais un troisième tour de la salle avec une autre fille qui a avit perdu sa veste en cachemire... Elle la trouvait pas drôle, je lui ai dit peut-être que quelqu'un qui était avec nous l'a ramassée en se disant c'est à une de nous... Bref, en cherchant je t'ai revue. T'avais l'air perdue... Il a fallu que je te mette la main sur l'épaule pour que tu me vois. Je t'ai demandé si ça allait. T'as sourit et tu m'as dit, j'ai perdu ma sacoche. Avec la face d'une petite fille. Ça été compliqué de savoir de quoi elle avait l'air. T'as d'abord dit dorée, puis finalement beige... On a fait le tour de où tu pensais l'avoir laissée puis tu t'es dirigée vers l'autre côté complètement et là, j'ai eu la certitude que tu étais pompette et qu'il ne fallait pas que je te laisse partir toute seule.

J'ai dit aurevoir à l'amie qui cherchait son cachemire et j'ai entrepris de trouver ta fameuse sacoche ! Je suis revenue vers toi et je t'ai demandé où tu pensais l'avoir laissée. Tu m'as pris par la main et tu t'es mise à danser. Plus je te disais qu'il fallait qu'on la retrouve, qu'il te fallait les clés de chez vous et tes affaires pour rentrer chez toi plus tu souriais et tu dansais en haussant les épaules. La première chose que j'ai su c'est que tu étais assise sur un tabouret, l'air très digne, à écouter la musique et à regarder les gens danser. J'essayais de voir la couleur de tes souliers sachant très bien qu'une fille qui se respecte a des souliers qui matchent la sacoche...

Ça serait pas plutôt "tan" que beige, ta sacoche ?
-Non, est beige.
-Mais il y en a une tan là-bas...
-Non, la mienne est beige.

Finalement j'ai réussi à te faire lever et je t'ai montré la fameuse "tan", à deux pas de nous sous une table. Eh oui, c'était la tienne. Je l'ai ramassée et là, tu l'as mise autour de ton cou en la serrant contre toi et, heureusement, t'as été d'accord sur deux choses. Un: fallait s'en aller et deux: c'était certainement pas au volant de ta voiture que tu partirais d'ici.

Alors on a entrepris de sortir du Palais des Congrès. C'est grand en esti le Palais des Congrès.. . Et il y a des marches en esti aussi. On a tellement ri en descendant les marches, t'étais drôle à mourir parce que tu prenais conscience de comment c'était pas évident de descendre ça, saoûle et en talons hauts en plus... On a descendu deux escaliers puis j'ai trouvé un ascenseur. Fiou !

Arrivées en bas, il restait tout le Palais à traverser vers Viger. C'est comme un grand centre d'achats vide. Et bon Dieu, c'était pas évident de te soutenir, de tenir ma sacoche et de te maintenair dans la bonne direction. T'as fait tellement de pas de côté qu'on a du faire deux fois la distance qui nous séparait de la porte. Arrivées à la porte dehors, pas un chat et le stationnement était bien entendu de l'autre côté complètement. On a marché encore, en riant comme deux bonnes. T'étais pissante. Et c'est là que t'es tombée comme de la guénille sur le trottoir. J'ai pas pu te retenir et ton front et ton nez ont rencontrés le trottoir. T'as surtout senti le front. mais t'avais une bonne égratignure sur le nez. Elle sera là sans doute pour quelques jours. Je t'ai retenu de te relever tout de suite. Je t'ai enlevé tes maudits talons hauts, j'ai repris ta sacoche, je me suis écrasée à terre avec toi le temps qu'on arrête de rire et qu'on reprenne notre souffle pour te relever. Et t'arrêtais pas de dire: Ça pas de bon sens !

On a marché ensuite jusqu'à ma voiture, tu t'inquiétais de la tienne, j'ai dit elle va t'attendre demain dans le stationnement. Et là, on était pas au bout de nos peines parce que tu t'es mise à bailler.
-Tu t'endors pas, je n'ai aucune idée de où tu restes, il faut que tu me guides, restes éveillée. Tu sauras me dire ?
-Ben oui, ben oui, ben non je vais pas m'endormir mais je suis tellement fatiguée. J'habite Beaconsfield.
-La ville ou la rue ?
-La rue, (ben voyons !) c'est dans l'ouest complètement.

On est parties, j'ai trouvé moyen de tourner sur un sens unique en suivant tes indications, j'ai croisé un autobus qui gesticulait après moi mais bon, quand on a tourné, il n''y avait pas d'indication de sens à cette intersection. Ensuite j'ai pris Sherbrooke, Sherbrooke va dans l'ouest non ?

Tu baillais encore et là, bonjour les explications, t'étais assez vague merci. À un moment donné j'ai décidé de te dire à haute voix les rues pour savoir si j'étais dans la bonne direction.
-Tu me diras si ça te dit quelque chose OK ?
-OK.
Metcalfe ?
Oui
Peel.
Oui.
On est dans la bonne direction ?
Oui.
C'est dans combien de temps ?
Afff, trois quatre rues...

15 rues plus tard...

-Je tournerais ici.
-Ici à droite ?
-Oui.

On tourne, on se retourve dans un petit coin perdu de Westmount. Je décide de revenir sur Sherbrooke.

Est-ce qu'on est dans la bonne direction vers chez toi ?
-Ma maison est par là...

Et tu me pointes derrière nous. Rassurant ?!!!

-Alors on est pas dans la bonne direction ?
-Non, non, on est correct, c'est par là, continues...

Et là t'as pointé la direction qu'on avait...

- Ah, l'autoroute, tu vas prendre ça vers chez vous.
-Mais avant, je vais te reconduire chez vous...
-Oui mais toi, pour t'en retourner, c'est par ici.
-Après, quand tu seras chez vous. Moi ce qui compte c'est que je te ramène chez vous.
-Mais laisse-moi ici, je vais prendre un taxi, chus rendue et toi tu peux prendre l'autoroute.
-Si j'étais dans l'état où tu es, j'aimerais que tu me ramènes chez nous, saine et sauve, alors je te ramène chez vous... C'est ça qui m'importe.
-T'es tellement fine.
-Ben non. T'es mon amie. Je vais m'arrêter ici pour demander c'est où Beaconsfield.

Il y a vait une ambulance avec un gars qui sortait du dépanneur. (Au pire il pourra nous aider...) Je lui ai demandé si c'était la bonne direction. Tu lui a dit oui, il a dit oui et vous avez conclu que c'était pas loin d'ici.

-Y a pas quelque chose que tu reconnais ? Un commerce, un autre nom de rue (je continuais d'énumérer tous les noms de rues qu'on croisais, tu me reprenais sur l'accent quelque fois et tu me disais toujours un beau Oui !, bien franc )
- Y a un Duncan au coin de chez nous.
-Bon ! (Enfin, un indice !) Et quand je verrai le Duncan, c'est à droite ou à gauche ?
-À gauche !
Yes !

On a été suivi un petit bout par une voiture de police, j'espérais qu'en attendant au feu rouge il ne nous soupçonne pas d'alcool au volant vu ton état... Je l'ai laissé nous dépasser.

Et là, au bout du tunnel, une petite lumière, j'ai vu un Duncan au loin. Ça y était, la rue Beaconsfield !!!! Alléluia !!!

J'ai tourné à gauche, je t'ai demandé ton adresse, tu m'as dit c'est ici ! Je me suis garée en double et j'ai fait le tour pour t'aider à descendre. C'est là que t'as eu une petite insécurité.
-Mes souliers ? Comment ça se fait que j'ai pas de souliers ?
-Je te les ai enlevés.
-Sont où ?
-Dans ma sacoche !
-Hein ?
-Comment ça ?
-Laisse-faire, on est rendues !
-J'vas les remettre.
-Non, on est devant chez vous, laisse-faire ça et viens t'en..
-Non, non, j'vas mettre mes souliers.

Plouc, t'en avais déjà un soulier d'enfiler. Je t'ai soutenu pour les 5 minutes que ça a pris pour glisser ton pied dans l'autre, rien à faire pour te contredire. On est parties dans une direction avant que je me rende compte qu'on était pas dans la bonne direction. J'ai trouvé l'adresse, t'as sorti tes clés et là, j'ai eu une petite angoisse.

-Est-e que t'as un système d'alarme ?
-C'est correct.
-Non, mais est-ce que tu sais si tu as un système d'alarme ?
-Non, non, c'est beau.

Heureusement rien n'est parti. Je suis allé aux toilettes, il n'y avait plus de papaier de toilette et j'ai gardé la porte ouverte pour te suivre des yeux. Je t'ai regardé le nez... Tu as jeté un coup d'oeil dans le miroir de ta chambre.

-Youps ! J'pense que ça va paraître demain...
-Ouins... Et les autres jours aussi. C'est un peu compliqué à expliquer au bureau, mais bon.

-Bon, je te couche ou t'es correcte ? Tu veux que je t'aide ?
-T'en as assez fait de même, tu peux y aller.. J'vas y arriver. T'es ben fine.
-Ben non, c'est normal. Y était pas question de te laisser de même, quelqu'un aurait pu abuser de toi.

Je t'ai fait barrer la porte derrière moi. Toutes les lumières étaient allumées quand je suis partie mais on, t'étais chez toi, en sécurité. J'ai eu mal aux joues tellement on a ri et en plus, j'ai souris tout le long dans l'auto en m'en revenant.... Quand je suis entrée dans mon lit à trois heures, trois heures et demi, j'étais fatiguée morte mais fallait que je raconte ça à Daniel. Il a juste sourit et dit:
-hum, hum.. Fais dodo là.

Fiou ! Quelle soirée. J,ai hâte que tu me donnes des nouvelles... Pour voir comment t'as récupéré et de quoi tu te rappelles.

Je t'imagines ce matin dans ton lit:
-qu'est-ce qui m'est arrivé ? J'ai une poque dans le front, le nez écorché, les pieds sales et où est mon viarge de char ?

lundi 27 août 2007

On rajeunit pas...

Tous les jours, j'ai des preuves que je vieillis. Ça a commencé avec la petite tache sur ma poitrine que je suspectait d'être louche. Quand je l'ai pointée à mon dermato, il ne m'a pas épargnée; "Ça, c'est juste une tache de vieillesse..." Juste !!! M'as t'en faire moi, juste une tache de veillesse ! Veux-tu m'as te faire juste une tite claque sus la yeule ?

Après ça, je me suis mise à travailler avec du monde plus jeune que moi... Tsé quand tu réalises que t'es la plus vieille sur l'équipe de tournage ? Hum... Et quand tu parles de Pop Citrouille, Bobino et Télécino, La Ribouldingue... Et que ça sourit d'un petit air gêné l'air de dire: "ça devait être bon mais je n'ai aucune idée de quoi tu parles..." Ça c'est les émissions de télévision, mais il y a aussi des concepts qui ont disparus: les 5-10-15, péter la yeule après 4 heures, jouer des tours au téléphone. Maintenant c'est impensable de jouer des tours au téléphone, de commander 12 pizzas chez la madame en face, de demander M. S.Turgeon; il y a les afficheurs partout !

Quand j'étais jeune, ma mère m'attendait après l'école, je pouvais manger 4-5 biscuits au Chip-its avec un verre de lait, maintenant mes enfants mangent une collation santé, pas de sucre, pas de sel, pas de gras trans, au service de garde. Je regardais Bobino à 4h00 et ensuite, c'était soit La Ribouldingue, Le Pirate Maboule, Fanfreluche, Marie Quat'poche... Aujourd'hui mes enfants écoutent des dessins animés américains traduits en France, ils trippent sur une éponge qui fabrique des pâtés de crabe et dont le meilleur ami est une étoile de mer arrièrée. Ma fille de 12 ans suit des séries américaines avec des noms en anglais; Raven, Degrassi, les frères Scott, ce que j'aime chez toi, 70'... heureusement il y a Samantha pour la folie !

Au moins elle ne suit pas les Kif-Kif, Kaboum, et Ramdam de ce monde où la fiction des jeunes dépassent la réalité: en un an, ils vivent un viol collectif sous l'emprise de la drogue du sexe, une grossesse ectopique, un divorce, une relation bi, un déménagement, la pose de broches, l'augmentation mammaire, les premières injections de Botox et leur meilleure amie est victime de clitoridectomie... Bref, on est loin de Sol et Gobelet... Qui étaient quand même deux clowns vieux garçons qui habitaient ensemble dans une maison pas de murs et dont l'un des deux trippait sur l'animatrice de la Bande des Bitchs... Mais bon, c'était pas mal plus sain... ???

Mon fils de dix ans lui trippe sur les émissisons catastrophes: le genre où un homme se fait attaquer par un python en chaleur, il perd un bras et une équipe de spécialistes tentent une nouvelle technique de greffe de cuisse de singe sur l'humain. Ou le genre de documentaire sur le gars qui est disparu dans une île Hawaïenne où un volcan est encore actif et que sa famille norvégienne croit encore pouvoir le retrouver malgré le fait qu'en principe, le simple fait de respirer cet air vicié aurait dû le tuer et sinon, en fait, s'il a survécu aux gaz mortels, il doit avoir des mognons à la place des pieds puisque le sol est en lave... Mais croyez-le ou non, on a retouvé l'homme et il vit maintenant avec des prothèses !!! Et moi qui ne veut toujours pas qu'il écoute les nouvelles. Je vieillis !

C'est un autre signe. Ça et le fait que je prends du poids, que j'ai l'air fatiguée plus souvent, qu'il faut que je couvre mes cheveux gris (je parle pas des autres poils gris qui m'assaillent...), j'ai la peau plus sèche, plus de rides d'expression (c'est comme ça qu'on dit pour être polie avec les vieilles personnes, hein ? )

L'autre jour j'ai dit au bureau que je me sentais fatiguée de ce temps-ci, que je ne savais pas pourquoi. Une des filles qui travaille avec moi (elle a 24...) a lâché tout candidement; c'est normal, c'est la ménopause. Elle cherche encore ses dents ! Dans ma tête, elle les cherche en tout cas ! Hello, un peu de respect, la ménopause c'est à la mi-cinquantaine et en plus, on en parle pas, si on t'as pas sonné ! C'est comme un bouton dans le milieu du front, tu le vois peut-être mais tu fermes ta gueule, il n'existe pas !

J'ai moins de patience aussi que j'avais... Je vieillis...

mercredi 22 août 2007

La logique implacable...

Quand ton cerveau a envie de "shirer", de partir sur une track, de déclutcher (wooouh, une chance qu'il y a des mots en anglais dans notre belle langue française...) y a rien comme les enfants pour te ramener.

Je vous fais un best of (encore une formule en anglais...?) Mon fils est en train de déballer l'épicerie qui est étalée par terre, dans des sacs en plastique, pendant que le chien se cherche lui aussi quelque chose à faire pour aider... C'est Daniel qui a fait l'épicerie et qui dirige les manoeuvres, pas assez vite pour fournir les choses qui sortent pêle-mêle des sacs et qui atterrissent sur le comptoir à côté de lui. Et moi, fatiguante, je ne me mêle pas de mes affaires (pas ma faute, je suis une fille, je suis contrôlante...). Je vois mon fils, qui est petit à ce moment, qui pige dans le sac à côté de lui et qui mange des raisins verts. Je lui dit de pas manger ceux-là, de prendre ceux qui sont dans le frigo... Et Pierre-Loup me demande alors pourquoi ? Parce que ceux dans le frigo sont lavés et pas ceux que papa vient juste d'acheter. Alors très candidement mais avec une pointe dans la voix qui laisse percer un : D'où tu sors, la petite grosse ?" Il me demande: mais pourquoi papa il en achète des sales ? Et moi de me retourner vers Daniel: Ouins ? Logique !

Ça c'est le même Pierre-Loup qui a jeté à terre son éducatrice à la garderie un jour. Je viens le chercher à la fin de la journée et la fille m'accroche pour me parler de mon gars. Ah non, pas encore un problème !!! Bon, OK, c'était son genre de pas être comme les autres ou de faire comme les autres... D'ailleurs c'est pas fini, mais bon, c'est une autre histoire.

Elle me raconte que ça fait 15 ans qu'elle travaille dans cette garderie et que ça fait 15 ans qu'elle raconte souvent les mêmes histoires avec les mêmes livres et que depuis ce matin, elle ne pourra plus le faire. Elle a lu une histoire de géant aux enfants et au moment où le géant met la main sur la poignée de la porte de la maison, Pierre-Loup a décroché subitement. Il a fait remarquer à l'éducatrice que son histoire avait pas d'allure parce que la main du géant allait très bien sur la poignée de la porte de la maison mais que c'était impossible vu qu'il était géant, il aurait du être incapable parce qu'elle devait être trop petite... Et vlan, dans les gencives. Retour sur terre.

Et pourquoi tout le monde chez nous dort avec quelqu'un ? Éliotte dormait avec son petit frère, moi je dormais avec son père et lui ? Pas chanceux, il avait sa chambre à lui tout seul.

Et comment ça se fait que on a le droit de manger des cochonneries le soir, nous les adultes ? Et pourquoi je crie pour dire que je suis plus capable de les entendre se crier après ? Et pourquoi moi, la mère j'ai le droit de partir à rire quand ils sont fâchés mais que le contraire est hors de question et un manque total de respect ? Hum ? Pourquoi ? Et pourquoi faut se coucher de bonne heure alors que dans quelques jours, on sera à l'école et que là on n'aura plus le droit de veiller ?

Vivement que l'école recommence qu'on ait plus affaire avec la foutue logique !

mardi 21 août 2007

Courir après sa queue...

J'en ai pas alors quand je cours après ma queue, je cours plus longtemps que les autres... Calvaire, on court donc ben ! Chus tellement tannée de courir ! Je vais relancer la phrase controversée du poète, je vais en faire une nouvelle version: Vous êtes pas tannés de COURIR, bande de caves !!! !

Ça pas de bon sens. Ce qui me frustre c'est que je cours pour des affaires qui n'ont aucune importance, des choses futiles, du monde avec qui j'ai pas envie d'établir de relation véritable, des "relations" justement. Je cours après mon temps et le temps que je voudrais passer avec ma famille, avec mes amis, je le passe dans mon char, entre deux rendez-vous, avec le doc, le gynéco, le garage, la coiffeuse, le bureau, les assurances, l'otorhino, le vétérinaire, le magasin pour les maudites fournitures scolaires différentes pour chacun des trois enfants... Je vois du monde inutile dans ma vie personnelle. Mais je n'ai pas de temps pour aller diner avec ma chum Me, pas le temps de passer l'après-midi avec Pierre, pas un soir de libre pour souper avec ma chum Bob...

J'y pense parce que quand je veux prendre le téléphone pour appeller un vieux chum, une bonne amie qui file pas, je me sens cheap parce que j'ai pas le temps de me déplacer pour aller les voir... Parce que j'ai de la misère à mettre ça dans mon horaire. Et quand je le fais, faut que je cours pour rattrapper le temps que j'étais pas au bureau, en train d'écrire... Ça me frustre.

J'ai aussi peur de me retrouver un jour, assis dans une chaise berçante et de me dire, viarge, j'ai pu d'amis, j'étais tellement occupée ! Ou pire, de tomber malade et de réaliser, comme tous mes amis amaldes ont du réaliser, que finalement, mon sens des priorités étaient biaisé, que mes vraies valeurs étaient bafouées, que ma vie était en train de prendre une méchante tangente... Pourquoi ça nous prend un coup de pelle à charbon en arrière de la tête (quand c'est pas en pleine face) pour réaliser que notre vie était en train de nous filer entre les doigts ? Le pire c'est que je le sais, je l'entends tous les jours, mais faut que je vous laisse, faut que je me dépêche de rentrer chez nous, parce que ma mère garde et que je veux pas ambitionner sur sa grande générosité pis en plus, faut que j'aille échanger un livre d'école et je sais pas quand je vais aller magasiner pour trouver mon kit des Gémeaux... Ben oui, je vais aux Gémeaux, mon émission Tête Première est en nomination... Une belle soirée avec des tas d'inconnus ou des collègues de travail; c'est l'fun ça pour une fille qui a jamais le temps de sortir !
De quoi je parlais déjà ???

mercredi 15 août 2007

Gérer le stress...

Ça me fait rire. Y en a-tu qui gèrent le stress ? C'est pas une liste, c'est pas une pile de linge, c'est pas une gang d'employés, c'estpas un comité de gestion: C'est le stress, câlisse. Ça se gère pas, c'est impalpable, c'est de la viscosité, du mou, du slack, de la glue informe, du flou, du beuk, du prout, du dégueu. Et en plus, quand tu penses le connaître, quand tu crois que tu vas le voir venir, quand tu l'attends, il apparaît sous une nouvelle forme.

Moi je gère pas le stress. C'est pas un caprice, c'est une constatation fataliste. Je le sais, je n'ai pas de contrôle là-dessus. En fait, c'est pas entièrement vrai. Je gère très bien le stress... des autres. Je suis aussi une formidable caméléon à l'envers. Si je suis avec quelqu'un de plus stressé que moi, je deviens la fille la plus zen qu'il y a pas ! Je peux contrebalancer un stressé avec brio. Je retrouve mon sens de l'humour, de fais des blagus pour détendre l'atmosphère, je vois les catastrophes venir avec calme et je peux également être empathique ans devenir hystérique. Plus tu pètes ta coche avec moi, plus ça me calme. Alors si j'ai à gérer mon propre stress, le truc c'est d'être avec quelqu'un qui va capoter, poner les nerfs ou perdre son self-control.

Pis, ça m'énerve le monde qui gère pas leur stress. Tsé le genre que tu te sens dans leurs jambes, que tu les énerves, que tu sais pas quoi faire pour les aider, que tu leur tombes sur les nerfs, que tu sais plus où te mettre et que tout ce que tu fais, ça l'air de leur nuire... On dirait que je connais bien ça hein ? Ben oui, j'ai passé mon enfance avec une mère qui gèrait pas son stress. Pas de sa faute, elle est comme ça. Et en vieillissant, ça rempirone au lieu d'emmieuter. Faque je suis probablement comme ma mère, c'est génétique.

mardi 7 août 2007

Des fois j'ai rien à dire

La plupart du temps, j'ai rien à dire mais la première chose que je me rends compte c'est que j'ai un avis. Dans la vie, j'ai rien à dire, j'ai pas la conversation facile à moins d'avoir pris un petit verre, bon, j'avoue... Mais quand j'écris... J'ai tout le temps quelque chose à dire. Avouez que la vie est un sujet inépuisable ! Et même quand la vie est plate, elle nous fait parler d'elle. C'est comme une petite grosse, on la regarde passer, on passe un commentaire, on rit un peu puis on passe à quelque chose d'autre. Bon, ça y est, je suis partie.

J'ai rien contre les petites grosses ! Je viens d'une petite grosse, ma soeur est une petite grosse, ma grand-mère était une petite grosse et mon surnom c'est la petite grosse. Malheureusement, à mon grand désespoir, mes 40 ans me rentrent dedans et je suis en train de devenir une véritable petite grosse. Mon surnom va devenir moins cute... J'ai croisé un ami de ma mère au Canadian Tire. Oui, bon, je l'avoue, j'aime ça les Canadian Tire, moi. Quand j'étais petite (pas encore grosse) j'allais là avec mon père et je crois que je participais à son moment de répit, son "moment" à lui. Maintenant que j'ai des enfants je peux comprendre c'est quoi de se retrouver seule au Canadian Tire et d'appeller ça "son moment". C'est simplement une commission qui n'intéresse personne d'autre à la maison et donc, je peux y aller toute seule !!!!!!!!!! Bon, alors je reviens à mon petit vieux. Il a tellement maigri, il sort de l'hôpital et la première chose qu'il me dit c'est: T'as pris du poids toi !" Bon, je l'ai pas snappé, il a 72 ans et en plus il porte des lunettes mais j'y ai pensé... Et il a ajouté: "Qu'est-ce qui se passe avec toi ?" J'ai pogné 40 finalement ! Hum ! Une chance qu'on était dans un lieu public, y avait trop de témoins, je pouvais pas le frapper... Et lui de se frapper la poitrine pour me montrer qu'il a donc maigri... Bien oui, y a pogné le cancer aussi qui peut vous donner une très belle ligne et vous défaire de 25 livres de trop... Mais je sais pas pourquoi, j'hésite !

Je bouge pas plus qu'avant, pas moins, je mange pas plus qu'avant, pas moins, j'ai pas plus la dent sucrée qu'avant, qu'est-ce que vous voulez, j'épaissis criss ! Et ça me fait suer ! mais pas assez pour maigrir !

Vous voyez, y a toujours quelque chose à dire ! Vous savez tout maintenat. Je vous laisse, je vais aller faire du vélo stationnaire dans mon sous-sol...

mardi 24 juillet 2007

Toutes sortes d'affaires.

J'ai pas un sujet précis, j'ai toutes sortes de niaiseries qui me viennent en tête ce matin. Tout le monde est en vacances, c'est les foutues vacances de la construction (même s'il y en a partout).

D'abord il faut que je vous dise. J'écris comme une bouteille lancée à la mer, sans savoir si vraiment quelqu'un me lit quelque part, j'ose espérer que oui mais je n'en ai crissement pas idée. Alors je le fais pour moi-même, comme on repasse ses chemises, comme on replace le lit même quand on dort seule, comme on s'enlève un poil sur le menton, comme on se pête un point noir: pour moi, quoi. Et puis on verra si quelqu'un nous lit. Et la semaine passée, je suis tombée sur le commentaire d'une internaute que je ne connais pas. J'ai des amis qui me lisent, en cachette parce que j'en entend pas parler, mais là, une étrangère, une femme que je ne connais pas m'envoie un petit commentaire. Comme quoi, je suis drôle (les petites grosses sont souvent comiques...) et que mon blogue est un incontournable ! Ça m'a fait tellement chaud au coeur ! Comme si tout à coup, perdue sur mon île déserte, quelqu'un avait trouvé ma bouteille à la mer, comme si ça cognait dans la cellule à côté et qu'enfin, il y avait quelqu'un dans la même boîte que moi. J'ai failli appellé mon texte: Ôde à Louise ! Merci Louise, you make my day pis ma semaine aussi, tiens !

Pis le Continental a brûlé rue St-Denis (avec le Barouf) ! Quel gâchis ! Au moins, on est sûr qu'aucun animal n'a souffert de ce terrible feu ! Excusez-la, c'est des relents de mon ancienne vie comme scripteure, je pouvais pas ne pas la faire !

Et mon bras va mieux... c'est bizarre, c'est depuis j'ai cessé d'aller chez la physiothérapeute deux fois par semaine... Je sais pas ce qui se passe mais voilà un métier louche. Tout le monde à qui je parle de physio me dit la même chose: Moi ça n'a pas marché, j'avais l'impression que ça servait à rien, j'ai pas fini mes traitements... Y est pas temps que quelqu'un les dénonce, ce sont des imposteurs de toute évidence ! ( J'espère que Louise est pas une physio, je vais sans doute perdre ma seule lectrice...) Non, mais franchement, c'est quoi l'affaire ? Je connais personne qui a trouvé le traitement efficace et qui a cru que son physio avait fait une différece dans sa guérison, c'est assez pour se poser des questions, non ? Ou alors, il n'y a que les vrais, vrais sportifs qui ont accès à des vrais, vrais physios et tous les bons physios ne font que de la médecine sportive et nous, les caves, on sèche avec ceux qui ont coulé l'examen ? J'aimerais bien trouvé quelqu'un qui pourrait contredire mes statistiques...

En même temps, on est vraiment un peu épais... Parce que c'est seulement après que tu aies dit que t'avais l'impression que les traitements marchaient pas qu'enfin les autres se décident à dire qu'ils n'y avaient jamais cru non plus. Pas de danger que quelqu'un t'avise: Ah, la physio, ça marche pas, je l'ai essayé ! Non, on dit rien. Comme si on se disait, bon, un autre qui va se faire avoir comme moi, ou alors on se dit, en bons chiens: peut-être QU'ELLE ça va marcher... On est un peu simples ! Et crédules !

Il fait beau, ma semaine de vacances est passée, tout le monde est en vacances, ça m'énerve un peu mais pas tant que ça. C'est tranquille, ça prend moins de temps pour venir travailler en voiture... Ah, voiture, ça me fait penser au vélo... J'ai commencé à me remettre en forme (en forme de quoi ?), je fais du vélo tous les matins depuis mercredi passé grâce à ma collègue de travail qui fait des courses de vélo et qui me coache. 20 minutes par jour, dans deux semaines, je pourrai ajouter 10 pourcent. Alors ce matin, j'ai fait mon 20 minutes, je suis remontée toute dégoulinante, les jambes flageollantes et je me suis pitchée dans la piscine. J'ai fait 6 longueurs. Quand je suis entrée, Daniel m'avait fait un smooties. Il était tellement épais (le smooties, pas mon chum) que j'aurais pu le manger à la cuillière. C'est à cause du psillium qu'il m'a dit. Ouf ! Pas facile de se mettre en forme. Faut faire des sacrifices ... en sacrifice !

mardi 17 juillet 2007

L'amitié Ennego !

J'ai lu le blogue de mon amie Anne-Marie et ça m'inspire. Est-ce que j'ai le droit de dire mon amie ? J'sais pas. Légaré dit que ça prend 20 ans pour appeller quelqu'un un ami. On a pété la limite lui et moi. J'ai le droit de dire que t'es mon ami, stie Légaré ! Pour Anne-Marine, faudra attendre un peu... Mais ce que je sais c'est qu'Anne-Marie m'a plu dès qu'elle est entrée dans on bureau il y a un an et que je l'aime ben. Comment ne pas aimer Anne-Marie ! Elle est tellement sweet, j'ai pas de mérite !

En vieillissant, les amis se raréfient. Il y a ceux qu'on s'est fait très jeune comme ma chum Bob et même ma voisine Natalie qui est réapparue après avoir roulé sa bosse. On se retourve tout près l'une de l'autre, comme si on tait revenues au point de départ.

J'avais des chums de gars qui sont disparus quand ils ont eu des vraies blondes, pas juste des passes. Jef chez qui je pouvais débarquer n'importe quand... Un jour je suis entrée chez lui et ça sentait bon... Louche, d'autant que sur sa table de cuisine (dégagée...) il y a vait un bol de fruits. Ça ne ment pas comme indices ! Y avait décidément une fille ! Pire; il avait posée une porte à sa salle de bain. Ouaip ! Une fille venait d'entrer... Après ça on s'est vu épisodiquement. Je suis allée le rejoindre en autobus à ... je sais pus le nom de ce petit village. Les gens attendaient la venue du catalogue Sears comme un événement. Je les ai vu débarquer chez Jean-Claude et regarder quel genre de luge ou de trois skis ils alleient s'acheter cet hiver pour descendre la fameuse côte... Et j'ai conduit une moissonneuve batteuse. C'est pas rien. Et ça c'était grâce à Jef qui avait le don de se faire des amis n'importe où.

Pis y avait Stéphane avec qui je suis entrée à Ste-Thérèse et qui en est sorti avant moi. Je débarquais chez lui la fin de semaine quand j'allais à Montréal et c'est chez nous, dans mon petit coin perdu, dans mon bar où le serveur m'apportait ma sorte de bière sans que je la lui spécifie qu'il est débarqué quand il a lu dans le journal que sa blonde s'était fait frapper par un taxi... On a viré des brosses ensemble mais on surtout beaucoup ri.

On a eu notre première job d'écriture ensemble. C'était pas glorieux même si on faisait de la radio et qu'on gagnait notre vie avec notre plume mais coudonc. Y a eu les jours sombres, les jours drôles et les jours bizarres puis il n'y a plus rien eu. Il a eu un fils, j'ai déménagé ses boîtes dans mon Jeep de fif (un Samouraï) et tout s'est espacé. Il s'est séparé, il a changé de blonde a redéménager à Montréal et est devenu "auteur" enfin. Alors on se parle plus, presque rendu gênant de lui envoyer un mail. Je me sens moumoune et nostagique de vouloir aveoir de ses nouvelles. C'est tu niaiseux !

Pis les amis, on se les fait quand on est jeunes. On pense qu'on les aura toujours, c'est ce qu'on se dit. Comme Gilbert qui me disait toujours, on va se voir encore quand on va être des petits vieux pis on va s'embrasser sur la joue avec un petit sourire en coin... Il m'a même pas appellé quand sa mère est morte cet été. Je lui en ai voulu de sacager l'amitié de même. Mais je le changerai pas. J'ai juste pu lui dire que même s'il faisait des niaiseries de même, des fautes d'amitié, il se débarasserait pas de moi. Ça va en prendre pas mal plus que ça pour tirer un trait sur toutes ces années. Peut-être aussi que je suis naïve mais je laisse pas mal de chance aux coureurs.

Je pensais pas possible de se faire des amis à l'âge adulte. Pis j'ai croisé une fille avec laquelle ça a tout de suite cliqué. Ça été comme un coup de foudre. C'est surtout elle qui m'a foncé dessus avec le recul. Je me suis étonnée de pouvoir rencontrer quelqu'un à mon âge et d'en faire très vite mon amie. C'est comme si on avait un condensé de l'amitié en très peu de temps. Elle est entrée dans ma vie avec son chum et ses enfants, j'ai laissé les miens l'aimer. J'ai été crissement échaudée aussi quand ça a pété. J'ai rien vu venir. Et j'ai tout remis en cause, j'ai le sentiment d'avoir été flouée sur toute la ligne puisque cette amitié a pu se changer en haine de sa part. Alors il n'y avait rien de vrai. C'est comme si j'avais été entièrement dupée et ça a fait mal comme une peine d'amour.

Port-au-persil ! C'est le nom du petit village où Jean-Claude a son Bed and Breakfast à la ferme ! Fiou, ça m'est revenu pour rien comme ça, out of nowhere ! C'est tellement beau ! Allez s'y faire un tour et demandez Jean-Claude, il est extraordinaire il donnera votre nom à l'une de ses truites et je vous garantis qu'il la reconnaît après !!

Il y a un réalisateur français ces temps-ci dans La Presse qui parle l'amitié. Je trouve ni son nom ni l'article qui lui était consacré mais il disait en gros qu'on fait des déclarations d'amour mais qu'on en fait pas pour l'amitié... C'est vrai que l'amour se nomme mais l'amitié, ça se vit, ça se laisse aller et parfois, ça se laisse mourir de sa belle mort qui n'a rien de beau, à mon avis. L'amitié nous lasse tomber et nous, pauvres petits incrédules, on la laisse faire mais, parfois, comme aujourd'hui, on s'ennuie d'elle, on la regrette et l'on se demande, est-ce que j'ai tout fait pour la préserver ?

vendredi 15 juin 2007

Comment ça va ?

Comment ça va ? C'est la question qu'on doit poser le plus souvent dans une vie et pourtant, on ne veut pas toujours entendre la réponse. Des fois, on la pose machinalement et soi-même on y répond pas mal par automatisme. Quand le vendeur de souliers te demande Comment ça va ? est-ce que tu vas sincèrement lui dire que ça file pas fort fort, que t'es déprimée et qu'en fait, t'acheter une paire de souliers est la seule chose que t'as trouvé pour te remonter le moral mais que tu sais que ça se peut que tu te ramasses avec une paire de souliers de plus que tu porteras jamais. Par le mystère le plus impénétrable, fouillez-moi pourquoi, on arrive à s'acheter des souliers trop petits qui sont ultra inconfortables, on peut aussi d'acheter des souliers lettes dont on aime pas le talon ou simplement trop "madame" rendu une fois chez nous. .. Alors est-ce qu'on peut vraiment dire ça à un vendeur: "Je file pas alors je vais certainement garrocher de l'argent par la fenêtre pour me rendre misérable encore davantage... ?" Naoooooon !

Comment ça va ? On s'en criss-tu de dire à quelqu'un qui nous indiffère comment on va ! Et combien de fois on répond machinalement "Ça va bien" et la petite voix intérieure en nous dit: Hein ? de quoi tu parles ? Y a deux minutes tu badtrippais sur comment t'allais dire telle chose heavy à quelqu'un, ou t'as pas dormi de la nuit où-ce tu t'en vas avec ton Ça va bien ! ??? Ou bien: Ça va bien ? Pourquoi alors t'as le goût d'y péter la yeule à elle, cette bitch finie ? Ça va bien aller quand elle va être sortie de ton bureau !

Comment ça va ? Faudrait s'arrêter à cette question piège... On la pose sans se soucier de ce qui va vraiment sortir de là. Serait-on vraiment prêt à entendre comment l'autre va quand on lui demande comment il va... Il y a des gens qui sautent sur la question pour ouvrir la porte toute grande. Le genre qui va toujours mal. Parles-moi s'en pas, j'ai encore mal ici ou là... On le sait, on les connait, les plaignards compulsifs. Alors pourquoi on leur demande comment ils vont ? On aime ça le trouble ? La fille qui a toujours des histoires de coeur fuckées. Elle sort toujours d'une relation difficile, elle s'est fait fourrée, son ex la harcèle, il est parti avec son argent, elle a recouché avec lui il y a deux jours, il lui a piqué une crise de jalousie où elle travaille... Mon Dieu, on dirait que je raconte la vie de Caroline !!! Ou l'autre qui a toujours de la mortalité dans sa famille ou autour ou du moins une vraie maladie de fou. Il y a toujours quelqu'un dans sa famille qui a failli mourir pendant le week-end, elle a passé la nuit à l'urgence, elle s'en va chercher une amie qui sort de la clinique, le médecin l'a rappellé à la suite de ses prises de sang donc, c'est que c'est grave...

Comment ça va ? Non, on dit plus ça, OK ? On dit Allo ! Et on sourit, rien de trop engageant. Et quand on se fait demander Comment ça va ? Ça va bien, comme d'hab'. (C'est pas de vos maudites affaires ! Quand je vais dire que je vais pas bien, je vais choisir où, quand, comment, pourquoi, avec qui et qu'elle sorte de vin !)

En passant, ça va très bien, moi !

lundi 11 juin 2007

Ouingue !


Les choses empirent. Après deux tendinites, le mal qui me ronge est en train de monter. Le poignet, le bicep et maintenant c'est l'épaule qui s'en mêle. Je fais une capsulite. La capsule veut me sauter ! Ça fait deux semaines que je dis à ma physiothérapeute que je perds de la mobilité et qu'au lieu de m'améliore, je régresse et finalement, jeudi passé, elle allume en fin de traitement que mon bras ne bouge plus autant qu'avant ! "Oh, mais t'en as reperdu !" Ben oui, viarge ! Me semble, que c'est ça que je te dis depuis deux semaines ! Mais bon, elle est blonde, c'est pas de sa faute, ça prend du temps à rentrer faut croire !

Faqueuh, la liste de mes exercices s'est allongée. C'est une vraie séance de contorsions le matin quand je me lève. Et tous ls exercices ont des petits noms charmants qui ajoutent au ridicule de ma situation. "Les lunettes", "l'araignée"... Pftttt ! Chus pas sortie du bois ! Et faudrait en plus que j'aille me chercher une poulie à accrocher à une porte pour faire certains exercices ! Y a pas une pilule pour tuer le ridicule, aussi peut-être que je pourrais prendre ? Genre de pilule qui rend niaiseux et qui fait qu'on détend tous les muscles du corps pour faire les exercices et qui en prime fait que le muscle du cerveau qui run la conscience du ridicule s'amolisse et que je tombe inconsciente pour quelques temps ?

En attendant, le seule chose qui me soulage c'est la glace... Pas commode pour travailler au bureau, ça ! Pis en ce moement, la glace reste pas longtemps en glace...

Extrait sur internet pour les éclopés:

" Quelle est la meilleure façon d’utiliser la glace ?

Il peut être très utile d’appliquer de la glace , mais vous devez être très prudent. Le froid peut endommager les nerfs si la glace est laissée en place trop longtemps.

Laissez la glace sur la cheville 20 minutes tout au plus. Lorsque la peau est engourdie, il est temps d’enlever la glace.

Utilisez la glace à toutes les deux à quatre heures chaque jour pendant les trois premiers jours de la blessure. Le traitement peut comprendre des sacs de glace, des bains d’eau glacée ou des massages avec de la glace.

Les sacs de glace sont faciles à utiliser. Remplissez partiellement un sac de plastique avec de la glace concassée. Vous pouvez aussi utiliser un petit sac de légumes congelés, par exemple des pois. Enveloppez la cheville d’un tissu mince et mouillé. Placez le sac de glace sur le tissu et enveloppez-le avec un bandage élastique pour le maintenir en place.

Pour les bains d’eau glacée, remplissez un bassin avec de l’eau et de la glace. Placez votre membre blessé dans ce bassin d’eau glacée jusqu’à ce que votre peau s’engourdisse. Ne laissez pas votre membre blessé dans l’eau glacée trop longtemps.

jeudi 31 mai 2007

C'est dans l'air !

Je le sais pas ce qui se passe mais il semble que tout le monde autour de moi est écloppé. Je viens de lire le blog de mon amie Anne-Marie qui en plus d'être Èspémmmmm a un genou dans la semoule. Elle met ça sur le compte d'une partie de frisbee extrême, c'est sûr que ça fait plus hot que de dire "j'ai raté la marche du trottoir hier au soir en revenant ben saoûle !" Hum, méchante réputation pour Enngo, hum ? Pôvre tite figue ! Son chum Vigno avait mal au dos quand je les ai vu la dernière fois ! Moi je suis encore handicapée par la maladie de la souris... Pas la bibitte, la souris d'ordi ! Je fais de la physio depuis des semaines et loin de s'améliorer, me semble que je régresse. Je me contorsionne pour attacher mon soutien-gorge et mettre un chandail et je me plie en deux pour enlever une veste... Vivement l'été que je me promène topless, ça règlera les problèmes ! Ça en créera d'autres, pensez-vous...? La gravité fera son chemin !

La dernière fois, que j'ai tenté de me mutiler vraiment, (parce que je lâche un wouack toutes les demi-heures en faisant un mouvement qui me fait mal) mais une vraie fois douloureuse: j'ai changé un fusible pendant les travaux dans le sous-sol et en faisant un mouvement de recul (j'haïs l'électricité, j'ai la chienne de pogner le 220 !!!... même le 110 en fait) j'ai fait le mouvement qui me tue et je me suis retrouvée pliée en deux en lâchant un cri de mort devant l'entrée électrique. Ensuite je me suis dit, mon Dieu, mon frère et mon chum de l'autre côté du mur vont angoisser et se dire que je viens de prendre un choc alors, j'ai rampé jusqu'à eux pour les rassurer...: ils prenaient une bière ensemble entre eux clous et m'ont regardés comme si je sortais d'une boîte à surprise... Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? On a pas eu connaissance de rien ! Calme-toi !

Viarge, la main doite et le bras droit c'est quand même assez utile dans la vie d'une droitière !

vendredi 25 mai 2007

Elle se réveille !

Je le sais, ça fait longtemps que j'ai pas écrit mais coudonc ! Le temps file, je suis aller en voyage et je filais trop fraîche pour écrire un blog faut croire ! Ben non, j'ai commencé à travailler.

C'était le volet nouveauté.

Pierre-Loup a sa nouvelle chambre avec 4 murs, il dort dans le sous-sol où bientôt on sera jaloux de la fraîcheur du lieu. Il doit y avoir 15 degrés de différence entre le sous-sol et le premier étage. Imaginez le 2 ième !

J'ai scié les pattes du lit de Lili qui en avait marre de dormir à 6 pieds dans les airs depuis qu'elle a deux ans. Résultat, il a fallu tout chambarder le reste de la chambre pour relocaliser le bureau, la bibli... les affaires qui étaient en dessous du lit, quoi !

Je veux vous mettre des photos de mon voyage à Paris et à Cannes ! Et j'ai de belles anecdotes. À la veille des élections en France, on marche derrière une vieille dame très digne qui promène son chien. Arrivée à la hauteur d'un panneau publicitaire représentant Ségolène Royal, elle bifurque et s'allonge le bras pour arracher l'affiche... Mais la colle est très efficace, elle n'en arrache qu'un petit coin, le chien tire et l'entraîne au panneau suivant. Là, une autre vieille dame regarde le portrait d'un autre candidat. Ma vieille dame toute chic s'arrête à nouveau avec son chien et interpelle l'autre dame. - Ah non, vous n'allez pas voter pour lui... Et l'autre de répondre: Non, non, mais enfin, je me renseigne, je regarde, je lis son programme, histoire de me renseigner... Voilà, c'est la France ! Les vieilles dames sont dignes mais elles ont un petit côté anarchistes !

mardi 10 avril 2007

Souriez !

Si vous voulez savoir ce qui se passe sous la souris pendant que vous la bougez... Regardez cette adresse:

http://www.1-click.jp/

Faut le faire quand même... J'aimerais savoir ce qu'il a raconté le petit vieux en camisole en rentrant chez lui, le soir, après avoir tourné toute la journée ce clip... Et ses petits enfants, qu'est-ce qu'ils pensent de leur grand-père, que disent-ils de lui à l'école quand la maîtresse demande: "Qu'est-ce qu'il fait ton grand-père ?..." Hum ?

Mais c'est quand même plus rigolo que la pub du monde qui écoutent parler leur corps (le summum étant la femme qui fait écouter son coude à une petite fille qui a écrit dans la face: "Qu'est-ce que je fais, moi là ? Ma mère était vraiment d'accord avec ça ?"). Il y a vraiment du monde qui ont réussi à faire passer ce concept auprès de vrais clients qui ont mis des vrais milliers de dollars en pensant qu'ils allaient vraiment améliorer leurs ventes avec ça ?


mardi 3 avril 2007

Les affaires que je voulais pas savoir...

Ben oui, je me relâche ! Qu'est-ce que vous voulez, c'est le temps des impôts et donc, la facture est salée et je dois penser à me replacer !

J'ai rencontré deux producteurs en peu de jours et j'attends une réponse... Croisez les doigts !

J'ai pensé aux affaires que je voulais pas savoir... Ça remonte à loin. Je pense que j'ai su très tôt que je ne voulais pas tout savoir. Surtout quand ça n'a pas eu lieu. Je ne veux pas savoir quand je vais acheter des chaussures que si j'étais venue une demi-heure plus tôt, il avait encore ma pointure. Tais-toi, niaiseux ! Le vendeur a juste à me dire qu'ils n'ont jamais fait ma grandeur, qu'elle n'existe pas, que c'est le seul modèle sur terre où ils ont skippé la grandeur 7 !

Je ne veux pas savoir les autres idées que Marie-Élaine a eu pour mon cadeau de fête... Aucun intérêt ! Je ne veux pas savoir qu'elle était dans le coin et qu'elle avait le gôut de venir me voir mais qu'elle n'a pas osé m'appeller... J'aime mieux pas entendre ça.

Il y a aussi les affaires qui font partie de ce qu'on ne veut pas entendre. Je ne veux pas entendre que ma mère a eu une vie sexuelle (c'est un exemple parce que ma mère, je ne sais même pas si elle a frenché quelqu'un d'autre que mon père dans sa vie...) que ma comptable a déchiré en deux en accouchant (mais j'ai pas vu les photos de son accouchement, c'est Daniel qui a eu droit à ça !!!), que mon boss fait une vaginite, que la fille qui s'occupe de mon enfant à la garderie a eu des poux la semaine passée, que les filles de 11 ans peuvent faire des pipes pour intéresser un gars de 17 ans... Trop d'informations !

Je veux pas entendre parler des autres clients de ma femme de ménage parce qu'inévitablement, quelqu'un doit entendre parler de moi aussi... Je ne veux pas savoir qu'elle portion de mon chum vient de l'hérédité, de l'acquis ou de sa réaction à son environnement... J'ai peur de l'hérédité ! Je ne veux pas savoir ce qu'il mettent dans la relish, le cheeze wizz, le Kentucky et la sauce rouge aux cerises qui fige sur les ananas. Je veux pas savoir qui travaille chez le chinois qui prépare le numéro 4 pour emporter... Je veux pas connaître les trucs de danseuses nues pour danser jusqu'à 35 ans, je veux pas savoir qui lave les toilettes dans les avions, qu'est-ce que prennent les filles de bodybuilding pour avoir l'air de ça... Trop d'informations !

Il y a aussi des sujets généraux qui me préoccupent. Je ne veux pas savoir à quoi ils pensaient en faisant certaines pubs et comment ils ont réussi à vendre l'idée à un client sérieux... (Genre les deux fatiguantes qui s'astinent de part et d'autre d'un bureau sur ce qui figurait dans la publicité de yogourt Yoplait pendant "Tout le monde en parle" et son pendant des deux gars qui peinturent et s'obstinent tout en tenant le pinceau de la main gauche alors que le gars est droitier...)

Je ne veux pas savoir qui a pensé à mettre un homard dans l'eau bouillante pour le manger ni celui qui a fait cuire un escargot dans l'espoir d'y goûter... Trop d'informations !




jeudi 29 mars 2007

On parle-tu de Bambi ?



Quand bien même je voudrais, je l'ai pas, je l'ai pas ! Je devrais pas l'avouer ouvertement, publiquement dirais-je, parce que c'est quand même un point faible mais si vous voulez me perdre, mettez-moi un chiffre dans votre phrase... Pas drôle ! On dirait que mon cerveau s'affole quand il rentre en contact avec un nombre ou un chiffre... Les mots entrent, se mettent en place, s'alignent et forment des idées puis tout-à-coup un 10 %, trois fois le double, deux fois le triple et c'est l'arrêt, le blocage et tout s'embrouille. Parce que c'est comme un grain de sable dans l'engrenage, comme un employé de la chaîne de montage qui saute son tour, comme un caillou dans la chaussure: je ne pense qu'à ça et pftttt ! Tout le reste n'a plus de sens parce que je reste dans ma chaussure à souffrir de ce caillou maudit: le chiffre bébête qui me gêne. Ma cervelle ramolit et j'entends un : "Gue" dans ma tête...

Ça a commencé subrepticement, insidieusement... J'étais bonne à l'école, je pétais des scores puis tout-à-coup sont apparus les x et les y, les fractions, les décimales, les facteurs, vecteurs et autres inepties et ma balloune a pétée. Je suis devenue cancre de ce côté. Mon cerveau ne veut pas entrer ces données, il est allergique aux chiffres, ils le maltraitent et le rendent innocent.

Ça m'écoeure d'avouer ça mais je suis tarte pour les chiffres. J'ai la même comptable depuis 15 ans au moins et elle s'acharne encore à essayer de me faire comprendre ce qu'il faut faire avec mes revenus, mes placements et mes dépenses.

La compatble: -Tu m'écoutes pas ?
Moi: - Ben oui je t'écoute ! (C'est ça le pire...)
La comptable: - Mais ça t'intéresse pas !
Moi: ... (pas pour y dire que qu'elle perd son temps avec moi... je la paye pour ça en plus !)
La comptable: - veux-tu que je recommence ?
Moi: - Lynn, oublie ça, je sais que j'ai présentement les deux yeux d'un phoque pendant que tu m'expliques ça... Dis-moi où signer viarge et laisse faire les détails !
La comptable:- Mais c'est important, c'est tes affaires...
Moi: -Je le sais que c'est important et c'est pour ça que je te confie ma vie depuis 15 ans ! On parle-tu de Bambi, là ?

On parles-tu de Bambi ? Ça, c'est ma phrase fétiche pour changer de sujet. Ça vient des enfants. Tsé quand tu leur explique quelque chose en long et en large, en général, quelque chose qu'ils ont pas bien fait ou quand ils ont mal agit... Ils font les petits yeux de phoque et regardent en biais pour ne plus voir ta face de reproches, l'air de dire: Bon, on a fait le tour, la bonne femme ! Et ils t'envoient une phrase pas rapport:
- Regarde maman, le monsieur il joue dans son nez...
Fin du laïus la mère ! Passons à un autre sujet !

Alors moi je m'en sers des fois avec un adulte qui me sermonne...
- On parle-tu de Bambi, Mme la comptable ?

mardi 27 mars 2007

Les affaires que je veux pas entendre !

Je déteste entendre parler en mal de gens que même ceux qui m'en parlent ne connaissent pas. Quelle perte de temps ! Moi, savoir que la femme qui était devant ma soeur hier, dans la file d'attente l'a dérangée, ça m'intérrese tellement pas! Je ne peux pas haïr sincèrement quelqu'un que je ne connais pas alors, passons à un autre sujet !

J'aime pas ouvrir un pot de tupperware, trouver des yeux avec du poils qui me regardent et entendre quelqu'un me dire: "Ah, attention, mange pas ça, c'est pus bon !" C'est quoi l'affaire, il le savait et il l'a laissé là ? Il voulait que je m'empoisonne mais au dernier moment, pris d'un remord, il change d'idée et me met en garde ? J'ai tu changé mon testament dernièrement, moi ?

J'haïs ça quand on m'offre un choix mais qu'on choisit pour moi. Tsé le genre qui dit: Veux-tu du steak ou du poulet pour souper ? Je penche pour le poulet et là j'entends: "On va perdre le steak si on le mange pas tout de suite..." Parles-en pas que t'as du poulet alors !

J'haïs ça entendre quelqu'un taquiner un gars sur sa bédaine. C'est tellement insultant ! Pourquoi parce que c'est un gars qui a un excès de poids on a le droit de l'écoeurer avec ça ? Si c'était une femme, personne lui passerait la remarque parce que c'est évident que c'est un sujet délicat qui ne s'aborde pas et qu'ON NE VEUT PAS MOURIR... Pourquoi même les gars entre eux se permettent de passer une remarque ? Ça fait moins mal quand t'es un gars ? Ben voyons !

J'haïs ça entendre quand on généralise sur le dos des femmes: "On sait ben, les femmes vous êtes toutes comme ça ! Vous pensez toutes ça, vous vous dites toutes ça... Vous voulez toutes la même chose." On est toutes bélier ascendant balance tant qu'à y être, on tripe toutes sur les grands blonds aux yeux bleus. On veut toutes rester à la maison et se faire vivre, on rêve toutes d'être blonde, bronzée et d'avoir un body de course... OK, le body de course, OK, mais pas le reste, bon !!! Et comptez-vous chanceux sinon les petits chauves bedonnants à lunettes seraient appellés à disparaître...

J'haïs ça entendre quelqu'un parler fort dans son cellulaire comme s'il était dans un show rock, dans la file de l'épicerie. Et les couples qui s'engueulent en magasinant un meuble de télé... Gardez s'en pour tantôt ! Vous n'aurez plus rien à vous dire quand vous serez tous les deux seuls à la maison !

J'haïs entendre: "ma petite madame", "est-ce que je peux parler à votre mari", "est-ce qu'on vous a répond ?", "on cherche-tu quelque chose en particulier ?" Non, je ne cherche rien en particulier, je suis juste venue me faire écoeurer par un vendeur boutonneux que quand je lui pose une question sur son produit, il regarde sur la boîte exactement comme je viens de le faire deux secondes avant lui ! Chez Futur Shop, c'est-tu un pré-requis d'être épais et d'en savoir le moins possible sur les produits qu'ils vendent ? J'imagine l'entrevue d'embauche:

- Bonjour, est-ce que vous connaissez l'électronique et allez nous écoeurer avec ça?
- Euh, non, pas plus que la moyenne du monde !
-Est-ce que vous allez décourager quelqu'un d'acheter un produit qui est plus performant que ce dont il a besoin ?
- Pantoute !
-Est-ce que vous êtes prêts à passer votre journée à vendre des produits dont vous ignorez vous-même l'existence dans ce magasin ?
-Euh, oui !
-Est-ce que vous pensez que quelqu'un de normal peut faire la différence entre HD, Plasma, Cristaux liquides et rétro-projection ?
-Hein ?
-Pouvez-vous vendre un logitiel Pc à un utilisateur de Mac ?
-De quessé ?
-Etes-vous du genre à avouer ne pas connaître quelque chose et aller jusqu'à déranger le gérant pour demander de l'aide si le cas se présente ?
-Non, non, jamais !

-Votre profil est parfait, vous commencez dans 15 minutes et surtout, ne changez pas, n'évoluez surtout pas !

J'haïs ceux qui parle de cux que je ne connais pas, je l'ai=tu dit ? J'haïs ça le monde qui chiale...

dimanche 25 mars 2007

Ce qu'un petit ralentissement peut faire !

Cliquez sur le titre... C'est trop drôle ! Ceux qui me connaissent savent combien j'aime jouer à la femme saoûle mais allez voir cette adresse... Ça vous inspirera quand vous irez voter et ça devrait décider les indécis !!!


http://www.youtube.com/watch?v=l8LAxiM2HDU

jeudi 22 mars 2007

En vrac

Compte rendu de mes lectures de la semaine.

J'ai lu hier dans la revue Châtelaine....(oui, oui, j'étais chez le coiffeur, c'est juste là ou chez le dentiste qu'on lit le Châtelaine !) un article sur le fait très féminin de faire des listes. Il paraît que nous en dressons pour nous libérer l'esprit. C'est tellement vrai que le soir quand je me couche, j'ai envie de rallumer la lumière pour noter tout ce qui me passe par la tête. Je ne m'endors pas parce que j'ai trop de choses à faire, à mettre en ordre, à refaire, à écrire, à réparer... Mais je ne le fais pas parce que mon homme dort à côté de moi et qu'il a bien besoin de dormir lui. Sinon, il va avoir l'air d'un chou-fleur demain matin et je vais m'en vouloir de l'avoir tenu éveillé... À son âge !

J'ai quand même lu le Châtelaine !!!

Et puis tout-à-coup, pendant que je m'en fais pour son sommeil, je me rends compte que je ne peux pas m'endormir parce que ça ronfle à côté de moi. Je me retiens de ne pas lui envoyer un petit coup de coude dans les côtes ou de lui retirer son oreiller d'un coup sous la tête... Ben non, je sais vivre, et je veux le garder encore un peu quand même; alors je lui picosse le côté et je lui dit de se tourner sur le côté. C'est magique ! En général, ça prend deux petites fois avec le ton sec (avant je me forçais pour faire ça gentiment mais là je sais que ça ne change rien): Tourne-toi sur le côté !" et vlan, il se retourne, pas de mauvaise humeur, sans ronchonner et il se rendort aussi vite ! J'en ai pour une autre demi-heure à faire une liste dans ma tête.
________________________________________________________________

C'est la loi de Murphy ou quoi ? C'est quand t'as pus de rentrée d'argent que ton char qui, malgré qu'il soit une minoune, jusqu'ici marchait très bien pète. Ma magnifique Saturn 1994 est partie sur un flat bed ce matin. Mon chum m'a rappellé quelques minutes après avoir déposé les enfants à l'école pour me dire qu'il n'avait plus de freins: Je te laisse, c'est pas évident de freiner avec le break à bras.... Oh boy, je te laisse, je sais pas si je vais y arriver... OK, bye !" Rassurant, hein ?



_________________________________________________________________

Il ne reste plus d'humanité dans le monde:

"La compagnie aérienne britannique British Airways s'est vue obligée de présenter ses excuses auprès des passagers de première classe d'un vol Londres-New Delhi pour les avoir fait voyager en compagnie d'une vieille dame décédée en classe économique..."

Un gros épais se plaint de British Airways parce qu'il a fait la moitié du trajet en première classe avec le cadavre d'une femme morte en plein vol et, pire, sa fille en larmes qui a pleuré tout le long ! Faut-tu pas avoir de coeur ? Il meurt une dizaine de personnes en vol sur je ne sais plus combien de millions de personnes qui volent par année et ce gros épais se plaint de côtoyer la mort de trop près; ça a gêné son confort ! Au prix qu'il a payé ! J'espère que quand il va péter au frette, ils vont changer son cercueil en chêne avec des poignées en bronze pour une boîte en plywood a l'insu de la famille avant de l'enterrer !

mercredi 21 mars 2007

Minuscule et elle cherche à vivre

Bon je le sais, y est un peu tard pour écrire mais coudonc, les journées passent donc vite. J'ai revu ce matin un des vidéos de "Minuscule". Ce sont des films d'animation tellement mignons et craquants. Ils viennent de sortir un dvd ou ils vont le sortir sous peu et j'ai juste envie que vous alliez regarder ça, de préférence avec les kids, c'est rigolo. Moi qui n'aime pas les bibittes, j'adore celles de ce petit monde.

http://www.minuscule.tv

J'ai essayé de vous mettre une icône des bestioles en question mais leur site à l'air fucké, j'arrive pas à les dowloader. Fiou ! Je parle français en esti, moi là ! Je ressairai plus tard. Ma gang a craqué pour cet univers joyeux, humoristique et réaliste en même temps. J'ai mis le fond d'écran depuis quelques semaines et je cherche toujours mes dossiers parmis la mouche, la coccinelle et l'araignée ! Je reste dans l'ambiance sous-sol, quoi !



Je me suis pété un petit doigt hier et il est bleu au 3/4. Depuis que j'ai ma rage de travaux, j'ai deux doigts finis, un bleu sur la poitrine (conséquence du démontage d'une barre avec des équerres vieille de 30 ans) et maintenant, mon petit doigt a l'air sale tellement il est coloré en plus de plier à moitié... Daniel fait l'inspection le soir quand je me c0uche et il rit de moi, tellement pas compatissant. Juste de parler de ce que j'ai fait, ce que je veux faire, ce que j'imagine que je ferai, ça l'écoeure ! Mais il est là pour dire que c'est beau quand c'est fait par exemple ! Au moins !



mardi 20 mars 2007

Maudite moumoune !

Ouais, je me suis relue. Je filais nostalgique à mort hier. C'est sans doute l'ambiance du sous-sol fini... J'haïs ça quand je suis moumoune de même ! Là, j'ai mis le tapis de souris sur le côté gauche parce que depuis quelques mois j'ai mal au bras droit. C'est le syndrome de la souris: ça part du pouce jusqu'à l'épaule en traversant mon bras comme une décharge électrique. Et tous mes travaux n'ont pas aidé l'affaire alors je vais essayer de changer de vieilles habitudes de droitière. Pas évident, je me sens "psychomote" à diriger la souris de la main gauche. Ça freine un peu mes ardeurs. Vous essayerez juste un peu d'insérer le curseur rapidement de l'autre main...

Bon ça c'était pour le bout plaignard. J'ai plus rien à dire, je vais faire une brassée ! Allez écouter ce guitariste pour voir. Laid mais pas mal bon. Une petite job de styliste peut-être ?

http://www.youtube.com/results?search_query=andy+mckee

Et dans la série gadget complètement inutile:

http://www.youtube.com/watch?v=QTsXlTKaFq0&NR


lundi 19 mars 2007

L'atelier, papa, Robert et les outils.


J'ai passé la journée de samedi à mettre en branle un projet que j'avais depuis longtemps... Remettre l'atelier en ordre. L'atelier, c'est une petite pièce du sous-sol que mon père avait isolée du reste de la salle de lavage et aménagée en atelier, avec son établi et ses outils rangés sur le panneau à petits trous sur le mur d'en face. Un lieu magique où tout était tellement bien rangé que c'était presque gênant de toucher à quelque chose. Mais contrairement au monologue d'Yvon Deschamps qui disait: Mes outils, y a personne qui y touche... Même moi, j'y touche pas", on a toujours eu le droit d'y toucher. Ben, mon frère et moi.

Ma soeur n'a jamais eu l'idée d'y toucher; même aujourd'hui, quand elle regarde un tournevis, elle n'a aucun sentiment d'amour en elle, même très très lointain. Quand je lui parle de sa toilette d'en bas qui est bringuebalante depuis au moins 5 ans (si c'est pas plus !), elle me regarde indifférente, pas concernée, comme si je lui disais que le voisin a une verrue sous le pied gauche. Ah oui ? Ah bon ! Et quand son chum va se décider à faire quelque chose... Il va tout décrisser, sacrer comme un charretier et je ne suis pas certaine que ce sera mieux... Il est équipé mais ses outils servent très peu...

Cet établi-là, j'ai fait mes premières armes de bricolage dessus. Il avait un bel étau... (rouge, pas bleu, il me semble), un gros qui avait du vécu et le dessus de l'établi était plein de trous, de marques, d'encoches et de traits de scie... Bon, certaines marques étaient sans doute l'oeuvre de mon frère et moi mais chaque marque portait mon admiration et mon respect. J'ai scié, cloué, zigonné là-dessus. J'ai aussi fait un bracelet avec une cuillère en argent trouvée sur la plage que j'ai martelée sur le piston d'un Honda 350 fendu (la première moto de Robert), coincé dans l'étau de mon père... Et je le porte encore !

Quand mon frère a eu sa première maison, il est venu chercher l'établi et l'étau, ils sont dans son atelier à lui, au sous-sol et son fils a fait de nouveaux trous dedans ! Et quand j'ai acheté ma première maison, je crois que j'ai craqué aussi pour le très grand établi dans le sous-sol où j'ai pu visser mon premier étau offert par mon grand frère. Un bleu... Que les déménageurs m'ont sans doute piqué quand je suis partie en Suisse parce que je ne l'ai pas retrouvé dans mes affaires ensuite.

Ma soeur est insensible aux outils mais moi, je ne sais pas pourquoi, je fais toujours un détour par la section des outils chez Reno-Dépôt et je m'achèterais bien une toupie et des ciseaux à bois, ça me manque des ciseaux à bois... Ma soeur trippe déco, ma mère capote sur les ustensils de cuisine, mon chum aime les livres, (Thierry s'achète des guitares...), mais moi... Je me suis fais venir le catalogue d'outils Lee Valley que Donald mon voisin m'a insidieusement mis sous le nez, il y a deux semaines et je l'ai tout épluché. J'ai hâte de le montrer à Robert pour partager un peu de mon plaisir. Parce que Daniel, mon chum, il ne frémit pas pantoute là-dessus ! Il a le même regard que ma soeur, tiens !

C'est mon frère qui m'a offert mes premiers outils. Daniel m'a acheté ma première perceuse sans-fil un beau Noël où je lui ai offert une batterie de cuisine anti-adhésive ! J'étais insultée parce que le vendeur l'avait découragé d'acheter une 12 volts vu que c'était pour une femme: c'était bien assez une 9 volts ! J'en ai une 12 volts maintenant avec des piles au lithium... Mais j'en prendrais bien une à percussion, ça me manque parfois... Je sais que cet amour des outils et du travail manuel c'est aussi mon amour pour mon père que j'ai perdu trop tôt et qui n'a pas vu aucun de mes projets de bricolage passé l'âge de 10 ans ! Quand je bricole, je suis son ti-cul à qui il a transmis un peu de lui.

C'est mon Gauvain qui va prendre la relève là-dessus. Il aime travailler avec ses mains et aider. En fin de semaine, il a aidé son père à pelleter dehors. Et puis j'ai posé les tablettes dans l'atelier avec lui et il fait un excellent helper, avenant, astucieux, vaillant. À un moment, il m'a regardé et m'a dit: "Tu sais maman, tu pourrais construire des maisons: tu ferais la même chose que ça mais toute la journée. Je te trouve bonne moi. Est-ce que tu te trouve bonne, toi ?" J'ai répondu oui parce que j'étais son héros et que je n'avais plus aucun doute quand je me voyais dans ses yeux!

Et en cette période où je me pose plein de question sur ce que je vais faire et où la travailleuse autonome en moi est un peu angoissée par l'avenir, ça m'a rassurée. Je me suis sentie utile et "bonne" parce que ce que je faisais en ce moment, avec mon Gauvain, c'était le plus beau métier du monde: Je lui montrais à aimer travailler de ses mains, à faire des choses par lui-même et lui me montrait à l'apprécier ! Merci p'pa !




vendredi 16 mars 2007

La suite de l'escalier...

OK, Ok, je vais survivre. Je me sens comme si un truck m'était passé dessus. Probablement que je ne serai plus jamais la même après ça... Je ne sais pas si c'est le fait de passer mes journées à quatre pattes à sabler et peindre l'escalier maudit, ou respirer le Varathan et le Plastic wood avec la fenêtre ouverte à moins 30 ou si c'est juste le rhume... J'en suis à ma troisième couche et ce matin, quand je regarde ça... Je vois des taches sombres... Non, non, pas dans ma tête, sur mes marches ! Le Plastic wood prendrait une autre couche, le salaud !!! Et qui c'est qui va se taper une autre journée pliée en deux à se contorsionner pour tout peindre en remontant vers le haut ? La petite grosse au chômage !

Il fait moins mille dans le sous-sol ce matin. Bon, j'ai peut-être oublié la fenêtre ouverte cette nuit, faudra ajouter cela aux coûts de la rénovation ! Mon escalier gothique continue de ravir Pierre-Loup, moi je le trouve noir longtemps... Lui, il prend ça personnel vu que mon ambition c'est de terminer le sous-sol en y installant un mur et une porte pour qu'il ait sa propre chambre et qu'il gagne en autonomie. Alors comme l'escalier mène à sa chambre, c'est SON escalier ! Il trouve ça beau, c'est l'important, non ? Le plus génial c'est qu'il ne tient pas à ce que sa future chambre soit repeinte en entier ! Heureusement parce que le sous-sol est repeint depuis 2 ans seulement.

C'est pas comme sa soeur qui repeindrait la sienne... Elle veut une chambre médiévale puis la semaine suivante, elle la veut Barock'n roll (Oui, oui, bande d'ignares: le Barock'n roll c'est un mélange de baroque comme les films de Tim Burton et de rock'n roll, avec des couleurs pétées...) Mais finalement, elle y a pensé cette semaine, elle la voudrait médiévale... Je lui ai dit que la prochaine chambre en liste c'est la mienne vu que je dors dans deux tons de bleus (couleur que j'exècre !) avec une bande de tapisserie au milieu avec des roses...bleus ! Riez pas, j'ai acheté la maison de ma mère alors j'ai toujours la chambre de rêve de ma mère ! Elle aime le bleu ma mère comme moi j'aime le rose: tout était bleu dans sa maison: sa cuisine, la salle de bain, les accessoires et sa chambre ! Imaginez, je dors dans la chambre de ma mère depuis 5 ans !!!! Mon chum s'en fout, il a même pensé qu'on descende au sous-sol pour laisser la chambre à Pierre-Loup ! "On fait juste dormir là-dedans !" Ben oui, y a l'atelier aussi, chéri ! Pis le cabanon dehors tant qu'à y être ?

Bon, il faut que je l'avoue à quelqu'un, il y a aussi le plancher de la cuisine que je planifie de changer... Et je ne l'ai pas encore dit à Daniel mais, ça implique le comptoir de cuisine probablement... Je sais pas pourquoi, je me sens comme au dernier mois de la grossesse; Au huitième mois, c'est biologique, on se met à rusher pour faire des travaux. La première fois que j'ai vécu ça, j'ai construit une structure pour faire un garde-robe, j'ai bâti une base de lit avec des palettes et j'ai terminé avec une tablette qui devait servir de tête de lit... Mon chum capotait; ça faisait deux mois qu'on était installé dans le Sud de la France et je construisais mon nid au lieu de me reposer en attendant la venue du bébé. Les deux autres fois, ça été pareil; j'ai retournée la maison à l'envers et transformé mon univers pour l'arrivée de chacun des bébés.

C'est comme quand on est en PMS (syndrome pré-menstruel) mais en trois fois pire: Laver le frigo et le poêle ne suffit pas, il faut les changer de place et construire quelque chose autour. Le crochet, le tricot, la couture et le bricolage ont été inventés par une femme en PMS mais la rénovation, le terrassement et Décore Ta vie ont été inventés par une femme enceinte, c'est certain ! Bon je vous laisse, je vais faire une brassée, retoucher l'escalier, faire une brassée et magasiner un revêtement de sol... qui irait avec un comptoir de cuisine...

jeudi 15 mars 2007

Varathan blues

OK, Ok, j'ai sauté une journée. Mais je morvais partout. Je suis tellement enrhumée, je suis misérable, je dors mal, j'ai le nez bouché et la tête qui va me sauter. À 16h00, je me suis fouettée et j'ai repeint l'escalier du sous-sol. Bon, je sais c'est un peu extrême comme réaction à la amaladie. Mon fils pense que je suis gothique parce que je peins en noir et que c'est cool. Je pense plutôt que je me suis dit: Tiens, prenons la couleur la plus débile pour peindre un escalier de sous-sol ! Viarge, on voit rien ! Et ce magnifique escalier est en bois, avec des trous et des craques vieilles de 30 ans. Le genre d'escalier que le contracteur a mis là, en 1971 en se disant, y aura pas un tarlet qui va penser faire autre chose que de mettre du tapis là-dessus ! Il avait raison. Pas un tarlet... une mallèse oui, par exemple !

Ce matin, j'ai bouché des trous, des craques, des fentes, des précipices au plastic wood et je me suis confinée au sous-sol parce que j'ai repeint une deuxième couche sur les 6 dernières marches. J'ai hâte de me voir grimper quand le facteur va sonner à la porte ou que ma mère va arriver à l'improviste. Elle jubile; je suis à la maison maintenant, elle peut débarquer à n'importe quelle heure du jour et venir prendre un petit café ! Ma soeur respire, j'ai pris le relais !

J'ai essayé d'écouter le débat des chefs et y a rien à faire, ça m'intéresse pas. J'ai vu Charest dans son beau costume qui baille dans le cou parce qu'il se tient voûté quand il a accusé Boisclair de sortir des lapins de son chapeau avec le document sur le pont de La Concorde... Pas capable ! Mon chum dit que c'est parce que je m'attarde aux détails (c'est ma nature, quand même) mais s'ils avaient quelque chose à dire, je passerais par-dessus la coupe de petit pauvre de Boisclair et le sourcil unique de Mario Dumont... (Personne lui a dit que ça existe l'épilation au laser ? Même sa blonde pourrait lui faire une petite ligne de cire chaude à la maison et zoup ! On en parlerait plus !) Je trouve qu'ils ont si peu à vendre qu'ils se cherchent des failles les uns les autres. Et particulièrement Dumont. Chantal Hébert, elle est toute croche mais je m'excuse, je l'écoute quand elle parle, elle a quelque chose à dire et des opinions qui m'intéressent même si je ne les partage pas toutes. Alors c'est pas vrai que je n'écoute pas parce que je regarde les détails pour critiquer ! Intéressez-moi à la politique et je vais suivre !

Bon et j'ai pensé à autre chose pendant que ma deuxième couche sèche. Vous ne me donnez pas beaucoup signe vie... Pas de commentaires, pas de réflexions... Coudonc, j'écris pour rien ou s'il existe quelque part quelqu'un qui me lit (à part Donald...)? J'attends une réponse de vous pour savoir si je suis seule dans le cyberespace à parler dans le vide ! Pour qui allez-vous voter et pourquoi ? Allez un peu de courage; deux, trois mots. Juste pour me sigifier que vous êtes là et pour m'intéresser tiens ... pendant que je vais sabler le plastic wood qui pue.

mardi 13 mars 2007

Ce que j'aurai jamais l'air...


Je continue dans ma lancée de pensées non positives. OK, j'ai du temps pour moi maintenant. Ce qui signifie que j'arrive maintenant à perdre mon temps en niaiseries. D'abord, je passe plus de temps devant la télévision. Et je vois des émissions que je n'aurais pas dû voir normalement... Mais je commence aussi à ressentir ce que sentent les femmes qui ne sortent pas... Et je pense que c'est à cause de ce que l'on dit d'elles que je me sens comme elles. Toutes les émissions faites pour elles leur disent qu'elles ne sont pas comme elles le devraient. J'ai commencé avec "The yoga body ballet": Un info-commercial sur une méthode pour raffermir le ventre et muscler les fesses... Ensuite, je suis tombée sur "What not to wear" où deux égocentriques: un homosexuel trendy et une bitch finie croient avoir le monopole du bon goût. Ils prennent une Américaine typique, pas de goût, pas d'imagination et qui n'a pas le temps de prendre soin d'elle et lui expliquent pourquoi elle fait dure et comment ils vont la transformer en Américaine plate avec un look deux fois son âge et non seulement contraire à ses désirs mais aussi à ses principales occupations !

Je me suis rachevée avec "10 years younger". Là, c'est la déchéance totale ! Une pauvre femme, qui l'a eu difficile se fait mettre dans une cage de verre et les passants doivent trouver son âge et décrire pourquoi ils croient que cette femme est vieille. Ensuite la pauvre fille pleure en se faisant confirmer que non seulement elle se sent vieille et moche mais que même des inconnus et l'animateur par surcroît sont de son avis. Ensuite, ils la prennent, l'envoient se faire faire du laser dans les yeux et sur la peau, l'habillent, lui refont sa couleur de cheveux et la remettent dans la cage où les passants lui donnent enfin 10 ans de moins. Et quand sa famille arrive et la découvre, on comprend pourquoi elle avait l'air de 10 ans de plus et qu'elle ne gagnera pas ce match contre l'hérédité.

Et on a pas assez de se faire dire qu'il faut se changer avec "Métamorphose", "Extreme make-over", "The Swan" mais il faut aussi changer sa maison ("Trading Space"), sa chambre ("Méchant changement"), ses parents ("Mes vieux tout neufs"), sa façon d'éduquer les enfants (Dre Nadia", "Super nanny"), son comportement ("Dr Phil", "Guy Corneau en toute confidence..."), sa bouffe... Woh ! J'arrête, j'ai pas fait le tour encore !

On l'a dur, nous les femmes, hein ? Combien de fois doit-on se faire dire que nous ne seront jamais à la hauteur de ce que les autres attendent de nous pour comprendre ? Combien de fois on entend en sourdine que notre corps n'est pas celui qu'il devrait être ? Combien de livres en trop portons nous ? Combien de rides d'expression, de vergetures, de culottes de cheval, de varices, de gras de dos (oui, oui, le petit bourrelet juste au-dessus du soutien gorge), de gras de bye bye (mais oui, voyons: celui qui s'agite dans tous les sens sous le bras quand on envoie la main comme la reine du Carnaval...) faut-il se faire montrer du doigt pour comprendre ?

Qui a décidé un jour que tout ce qui porte sur la femme doit nécessairement être un constat d'échec ? Parce que c'est ça qu'on se fait dire, non ? Tu as pris du poids, tu as vieillie, ta peau s'est flétrie, ton ventre trahi le fait que tu as eu des enfants, tes seins sont en train de tomber, tu ne peux plus montrer ton nombril, tu ne peux plus porter cette longueur de jupe, les jeans à taille basse c'est plus de ton âge, tes cheveux sont ternes et clairsemés, tu as pris trop de soleil... Personne n'a pensé à traduire par: Tu as pris du bon temps, tu as profité de la vie qui passe, ma belle ? T'en as fait des choses !

J'ouvre une revue, j'allume le téléviseur, en anglais ou en français et je vois tout ce qu'il y a à faire sur moi ! Ça m'étourdit ! Teindre mes cheveux, crèmer ma peau, arracher mes poils, essayer le botox, suivre un régime, faire de l'exercice, m'acheter une pilule pour bronzer, une autre pour éliminer, une pour le candidat albican (wouach, c'est un champignon qui me fait ballonner ?), une pilule pour m'apaiser quand je suis en spm (ou pour apaiser mon entourage plutôt...), une pilule pour retrouver mon teint de jeunesse (quoi, il est parti quand exactement ?)... Et j'ai payé pour me faire dire ça...!

Mais le pire, le plus pathétique devrais-je dire, c'est que quand je referme la revue, quand j'éteins la télé, je suis presque d'accord, je le savais au fond de moi, je le ressentais: je me suis négligée et j'ai du travail qui m'attend. Voilà, le mal a fait son oeuvre: Merde, je suis grosse laide et vieillie ! Heureusement, je me suis réveillée ! Mais, est-ce qu'il est trop tard pour réparer "... des ans l'irréparrable outrage" ? (réf.: Le songe d'Athalie, de Racine: Ouf ! Vieille mais cultivée !)

J'envie les Chantal Hébert de ce monde qui résistent à l'invasion des barbares. Elle ne veut pas qu'on la maquille quand elle va sur un plateau de télé, on dirait qu'elle porte le veston de son père. Est-ce qu'elle va faire couper ses cheveux chez le barbier du coin ou elle met la tondeuse elle-même dedans... ? Je suis pleine d'admiration parce qu'elle est d'une rare intelligence et qu'elle n'a pas peur de ses idées comme les hommes savent souvent les affirmer. Mais une petite partie de moi ne l'envie pas. Je ne sais pas, je la trouve louche et je me dis que quelque part, une partie d'elle est bien cachée et si elle se cache alors c'est qu'elle a peur... Et moi je suis peut-être une petite grosse, pas belle et vieillie mais je n'ai pas envie de cacher tant que ça; Sauf peut-être un petit bourrelet ou deux... et quelques cheveux gris! Je résiste aussi, à ma manière !