jeudi 22 mars 2007

En vrac

Compte rendu de mes lectures de la semaine.

J'ai lu hier dans la revue Châtelaine....(oui, oui, j'étais chez le coiffeur, c'est juste là ou chez le dentiste qu'on lit le Châtelaine !) un article sur le fait très féminin de faire des listes. Il paraît que nous en dressons pour nous libérer l'esprit. C'est tellement vrai que le soir quand je me couche, j'ai envie de rallumer la lumière pour noter tout ce qui me passe par la tête. Je ne m'endors pas parce que j'ai trop de choses à faire, à mettre en ordre, à refaire, à écrire, à réparer... Mais je ne le fais pas parce que mon homme dort à côté de moi et qu'il a bien besoin de dormir lui. Sinon, il va avoir l'air d'un chou-fleur demain matin et je vais m'en vouloir de l'avoir tenu éveillé... À son âge !

J'ai quand même lu le Châtelaine !!!

Et puis tout-à-coup, pendant que je m'en fais pour son sommeil, je me rends compte que je ne peux pas m'endormir parce que ça ronfle à côté de moi. Je me retiens de ne pas lui envoyer un petit coup de coude dans les côtes ou de lui retirer son oreiller d'un coup sous la tête... Ben non, je sais vivre, et je veux le garder encore un peu quand même; alors je lui picosse le côté et je lui dit de se tourner sur le côté. C'est magique ! En général, ça prend deux petites fois avec le ton sec (avant je me forçais pour faire ça gentiment mais là je sais que ça ne change rien): Tourne-toi sur le côté !" et vlan, il se retourne, pas de mauvaise humeur, sans ronchonner et il se rendort aussi vite ! J'en ai pour une autre demi-heure à faire une liste dans ma tête.
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C'est la loi de Murphy ou quoi ? C'est quand t'as pus de rentrée d'argent que ton char qui, malgré qu'il soit une minoune, jusqu'ici marchait très bien pète. Ma magnifique Saturn 1994 est partie sur un flat bed ce matin. Mon chum m'a rappellé quelques minutes après avoir déposé les enfants à l'école pour me dire qu'il n'avait plus de freins: Je te laisse, c'est pas évident de freiner avec le break à bras.... Oh boy, je te laisse, je sais pas si je vais y arriver... OK, bye !" Rassurant, hein ?



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Il ne reste plus d'humanité dans le monde:

"La compagnie aérienne britannique British Airways s'est vue obligée de présenter ses excuses auprès des passagers de première classe d'un vol Londres-New Delhi pour les avoir fait voyager en compagnie d'une vieille dame décédée en classe économique..."

Un gros épais se plaint de British Airways parce qu'il a fait la moitié du trajet en première classe avec le cadavre d'une femme morte en plein vol et, pire, sa fille en larmes qui a pleuré tout le long ! Faut-tu pas avoir de coeur ? Il meurt une dizaine de personnes en vol sur je ne sais plus combien de millions de personnes qui volent par année et ce gros épais se plaint de côtoyer la mort de trop près; ça a gêné son confort ! Au prix qu'il a payé ! J'espère que quand il va péter au frette, ils vont changer son cercueil en chêne avec des poignées en bronze pour une boîte en plywood a l'insu de la famille avant de l'enterrer !

mercredi 21 mars 2007

Minuscule et elle cherche à vivre

Bon je le sais, y est un peu tard pour écrire mais coudonc, les journées passent donc vite. J'ai revu ce matin un des vidéos de "Minuscule". Ce sont des films d'animation tellement mignons et craquants. Ils viennent de sortir un dvd ou ils vont le sortir sous peu et j'ai juste envie que vous alliez regarder ça, de préférence avec les kids, c'est rigolo. Moi qui n'aime pas les bibittes, j'adore celles de ce petit monde.

http://www.minuscule.tv

J'ai essayé de vous mettre une icône des bestioles en question mais leur site à l'air fucké, j'arrive pas à les dowloader. Fiou ! Je parle français en esti, moi là ! Je ressairai plus tard. Ma gang a craqué pour cet univers joyeux, humoristique et réaliste en même temps. J'ai mis le fond d'écran depuis quelques semaines et je cherche toujours mes dossiers parmis la mouche, la coccinelle et l'araignée ! Je reste dans l'ambiance sous-sol, quoi !



Je me suis pété un petit doigt hier et il est bleu au 3/4. Depuis que j'ai ma rage de travaux, j'ai deux doigts finis, un bleu sur la poitrine (conséquence du démontage d'une barre avec des équerres vieille de 30 ans) et maintenant, mon petit doigt a l'air sale tellement il est coloré en plus de plier à moitié... Daniel fait l'inspection le soir quand je me c0uche et il rit de moi, tellement pas compatissant. Juste de parler de ce que j'ai fait, ce que je veux faire, ce que j'imagine que je ferai, ça l'écoeure ! Mais il est là pour dire que c'est beau quand c'est fait par exemple ! Au moins !



mardi 20 mars 2007

Maudite moumoune !

Ouais, je me suis relue. Je filais nostalgique à mort hier. C'est sans doute l'ambiance du sous-sol fini... J'haïs ça quand je suis moumoune de même ! Là, j'ai mis le tapis de souris sur le côté gauche parce que depuis quelques mois j'ai mal au bras droit. C'est le syndrome de la souris: ça part du pouce jusqu'à l'épaule en traversant mon bras comme une décharge électrique. Et tous mes travaux n'ont pas aidé l'affaire alors je vais essayer de changer de vieilles habitudes de droitière. Pas évident, je me sens "psychomote" à diriger la souris de la main gauche. Ça freine un peu mes ardeurs. Vous essayerez juste un peu d'insérer le curseur rapidement de l'autre main...

Bon ça c'était pour le bout plaignard. J'ai plus rien à dire, je vais faire une brassée ! Allez écouter ce guitariste pour voir. Laid mais pas mal bon. Une petite job de styliste peut-être ?

http://www.youtube.com/results?search_query=andy+mckee

Et dans la série gadget complètement inutile:

http://www.youtube.com/watch?v=QTsXlTKaFq0&NR


lundi 19 mars 2007

L'atelier, papa, Robert et les outils.


J'ai passé la journée de samedi à mettre en branle un projet que j'avais depuis longtemps... Remettre l'atelier en ordre. L'atelier, c'est une petite pièce du sous-sol que mon père avait isolée du reste de la salle de lavage et aménagée en atelier, avec son établi et ses outils rangés sur le panneau à petits trous sur le mur d'en face. Un lieu magique où tout était tellement bien rangé que c'était presque gênant de toucher à quelque chose. Mais contrairement au monologue d'Yvon Deschamps qui disait: Mes outils, y a personne qui y touche... Même moi, j'y touche pas", on a toujours eu le droit d'y toucher. Ben, mon frère et moi.

Ma soeur n'a jamais eu l'idée d'y toucher; même aujourd'hui, quand elle regarde un tournevis, elle n'a aucun sentiment d'amour en elle, même très très lointain. Quand je lui parle de sa toilette d'en bas qui est bringuebalante depuis au moins 5 ans (si c'est pas plus !), elle me regarde indifférente, pas concernée, comme si je lui disais que le voisin a une verrue sous le pied gauche. Ah oui ? Ah bon ! Et quand son chum va se décider à faire quelque chose... Il va tout décrisser, sacrer comme un charretier et je ne suis pas certaine que ce sera mieux... Il est équipé mais ses outils servent très peu...

Cet établi-là, j'ai fait mes premières armes de bricolage dessus. Il avait un bel étau... (rouge, pas bleu, il me semble), un gros qui avait du vécu et le dessus de l'établi était plein de trous, de marques, d'encoches et de traits de scie... Bon, certaines marques étaient sans doute l'oeuvre de mon frère et moi mais chaque marque portait mon admiration et mon respect. J'ai scié, cloué, zigonné là-dessus. J'ai aussi fait un bracelet avec une cuillère en argent trouvée sur la plage que j'ai martelée sur le piston d'un Honda 350 fendu (la première moto de Robert), coincé dans l'étau de mon père... Et je le porte encore !

Quand mon frère a eu sa première maison, il est venu chercher l'établi et l'étau, ils sont dans son atelier à lui, au sous-sol et son fils a fait de nouveaux trous dedans ! Et quand j'ai acheté ma première maison, je crois que j'ai craqué aussi pour le très grand établi dans le sous-sol où j'ai pu visser mon premier étau offert par mon grand frère. Un bleu... Que les déménageurs m'ont sans doute piqué quand je suis partie en Suisse parce que je ne l'ai pas retrouvé dans mes affaires ensuite.

Ma soeur est insensible aux outils mais moi, je ne sais pas pourquoi, je fais toujours un détour par la section des outils chez Reno-Dépôt et je m'achèterais bien une toupie et des ciseaux à bois, ça me manque des ciseaux à bois... Ma soeur trippe déco, ma mère capote sur les ustensils de cuisine, mon chum aime les livres, (Thierry s'achète des guitares...), mais moi... Je me suis fais venir le catalogue d'outils Lee Valley que Donald mon voisin m'a insidieusement mis sous le nez, il y a deux semaines et je l'ai tout épluché. J'ai hâte de le montrer à Robert pour partager un peu de mon plaisir. Parce que Daniel, mon chum, il ne frémit pas pantoute là-dessus ! Il a le même regard que ma soeur, tiens !

C'est mon frère qui m'a offert mes premiers outils. Daniel m'a acheté ma première perceuse sans-fil un beau Noël où je lui ai offert une batterie de cuisine anti-adhésive ! J'étais insultée parce que le vendeur l'avait découragé d'acheter une 12 volts vu que c'était pour une femme: c'était bien assez une 9 volts ! J'en ai une 12 volts maintenant avec des piles au lithium... Mais j'en prendrais bien une à percussion, ça me manque parfois... Je sais que cet amour des outils et du travail manuel c'est aussi mon amour pour mon père que j'ai perdu trop tôt et qui n'a pas vu aucun de mes projets de bricolage passé l'âge de 10 ans ! Quand je bricole, je suis son ti-cul à qui il a transmis un peu de lui.

C'est mon Gauvain qui va prendre la relève là-dessus. Il aime travailler avec ses mains et aider. En fin de semaine, il a aidé son père à pelleter dehors. Et puis j'ai posé les tablettes dans l'atelier avec lui et il fait un excellent helper, avenant, astucieux, vaillant. À un moment, il m'a regardé et m'a dit: "Tu sais maman, tu pourrais construire des maisons: tu ferais la même chose que ça mais toute la journée. Je te trouve bonne moi. Est-ce que tu te trouve bonne, toi ?" J'ai répondu oui parce que j'étais son héros et que je n'avais plus aucun doute quand je me voyais dans ses yeux!

Et en cette période où je me pose plein de question sur ce que je vais faire et où la travailleuse autonome en moi est un peu angoissée par l'avenir, ça m'a rassurée. Je me suis sentie utile et "bonne" parce que ce que je faisais en ce moment, avec mon Gauvain, c'était le plus beau métier du monde: Je lui montrais à aimer travailler de ses mains, à faire des choses par lui-même et lui me montrait à l'apprécier ! Merci p'pa !