mardi 11 mars 2014

Où étiez-vous le 11 mars 1995 ?

Laissez-moi y penser...  Tout a commencé le 22 mars, vers midi, j'étais avec ma soeur, à la porte des Grottes de Clamouse, dans l'Hérault et j'attendais la visite guidée...  Nicole était arrivée à Montpellier vers ma 38 ième semaine de grossesse avec la ferme intention qu'elle allait voir la bette de sa nièce avant son départ prévu avant ma date d'accouchement...  Je n'ai pas les images de son arrivée à l'aéroport parce que j'ai expérimenté la fameuse  relaxine, cette hormone qui détend les muscles et les tendons et a fait en sorte que j'ai raté les quelques 8 dernières marches en terrazzo de l'aéroport en m'élançant vers ma soeur.  D'où les magnifiques genoux bleus qui ont résultés et qui ont fait partie de mes séduisantes relevailles. Mais revenons à la Grotte... 
Je n'osais pas vraiment dire à ma soeur que ça faisait une quinzaine de minutes que j'avais des contractions.
- Penses-tu qu'on peut ressortir n'importe quand de la grotte ?
- Pourquoi ?
- Ben, je sais pas, parce que j'ai des contractions un peu...
- Un peu comment ?
J'ai senti un peu de tension dans sa voix...
- Ben, comme aux 5 minutes, depuis environ 15 minutes, mettons.
- QUOUA ?
30 minutes plus, tard, on était remboursées, je refaisais en voiture, la route en lacet qui me ramenait dans mon petit village de Montarnaud. J'ai pris un bain chaud, on a marché pour mettre une lettre à la poste (ce qui n'allait pas être l'expression de choix pour décrire l'accouchement qui a suivi, par contre) et finalement, ma soeur m'a fait un Kraft Diner qu'elle avait dans ses bagages pour moi...  Je me suis donc résolue à appeler mon chum en plein pitch à Paris pour lui dire que ça y était, la machine était en route, le polichinelle sortait du buffet ! 
- Tu vas m'attendre ?
- Ben oui, stresse pas avec ça, j'ai juste ça à faire, t'attendre, t'as le temps de te rendre !
6 heures plus tard, je le cueillait à la gare, avec un lunch et un sac de linge mou pour qu'il se déleste de son habit.
- C'est toi qui a conduit jusqu'ici ?!!!
-Ben oui, ma soeur conduit pas manuel...
10h30 pm, direction l'hôpital de Montpellier où 1h30 plus tard, on m'a gentiment retourné chez moi pour la nuit devant mon minable 1 cm de dilatation en 12 heures...
J'ai donc dormi, on et off, une bonne nuit de sommeil, en sachant que ça serait pour demain.
8h30 am, le matin du 11 mars, j'ai réveillé mon amoureux, debout sur le bord de mon lit, avec un sourire niais.
-C'est quoi cette eau de spaghettis dégueu par terre ?
-Ce sont mes eaux, charmant.  Lève-toi pis habille.
Je suis allée prendre une douche pendant que ma poule pas de tête courait en tous sens et que ma soeur qui avait dormi toute habillée se faisait un café.
Le reste se bouscule peut-être un peu dans ma tête, mais se résume en fait à essayer de sortir un piano par un soupirail en 3 heures !  J'ai un vague souvenir de bribes de conversation avec mon chum...
- Frotte-moi le dos si tu veux mais arrête de me demander ce que je veux !  je veux juste que ça finisse !!!
Je n'ai presque pas de compassion pour le pauvre docteur qui s'est retrouvé cul par dessus tête avec son petit tabouret à roulettes, quand la ventouse a lâché.  Je me rappelle d'avoir senti du chaud et humise sur mon bras quand ma soeur m'a dit:
- J'ai confiance en toi, tu es forte, tu vas l'avoir...
Et puis cette petite chose grise et grisée, posée sur moi, qui m'a tout de suite rassurée sur mes instincts de mère...  Ma Éliotte Lili, tant attendue, espérée et rêvée.  Le premier de nos trois projets communs à Daniel et moi.
Voilà ce que j'ai fait le 11 mars 1995.  Et vous ?  Que faisiez-vous ?

dimanche 5 janvier 2014

Tout ce que je nous souhaite

Je ne nous souhaite pas la santé ou les autres choses qu'on trouve sur les cartes de voeux du nouvel An.  Je ne nous souhaite pas de prendre des résolutions ou même de les tenir. Je ne nous souhaite pas d'avoir de l'argent, de l'amour ou des voyages...  Je nous souhaite de réaliser des choses...


Réaliser qui sont les vraies personnes importantes autour de nous
Réaliser le bienfait de faire sourire au moins une personne dans sa journée
Réaliser que le temps passé à faire quelque chose qui nous rend fier et qui nous fait nous sentir important vaut bien plus que le salaire qu'on gagne
Réaliser qu'on ne devrait pas passer plus de temps à faire des choses urgentes qu'à faire des choses importantes
Réaliser que ce que les autres pensent ne devrait pas nous freiner ou nous empêcher d"essayer
Réaliser que ceux qui nous font nous sentir moche, cheap ou minable ne méritent pas qu'on les fréquentent même si c'est juste au travail
Réaliser qu'on passe trop de temps à parler de ceux qui ne méritent pas qu'on perde notre temps à parler d'eux
Réaliser qu'il est tellement plus simple de dire la vérité que de fournir un mensonge vide
Réaliser à quel point ça fait du bien autant à soi et qu'à la personne concernée quand on explique que ça ne marche pas
Réaliser avant de voir quelqu'un à quel point il nous manquait
Réaliser avant de perdre quelqu'un qu'on ne lui a pas dit assez de fois qu'on l'aimait
Réaliser que ce qui doit être fait mérite d'être bien fait
Réaliser qu'on se sent plus léger quand on fait tout de suite ce qu'on doit faire
Réaliser quels sont les petits bonheurs qui nous font du bien
Réaliser qu'un petit geste au bon moment, même à un étranger, c'est énorme
Réaliser que le courage c'est parfois de dire non ou de passer son tour
Réaliser que la petite voix au fond de soi a souvent pas mal de bon sens

et réaliser que oui, c'est bien beau de rêver, d'avoir des rêves, de faire des projets...  Mais essayez donc de réaliser au moins un rêve cette année...  Un seul !  Allez, c'est parti !
 



dimanche 7 juillet 2013

Lettre ouverte au directeur de l'école privée de mon fils


Lettre ouverte à M. Pierre Cofsky
Directeur général et des ressources humaines, Collège St-Sacrement, Terrebonne.

Quand l’école perd son but premier, celui d’éduquer !
Comme à peu près tous ceux de ma génération, mon homme et moi sommes des enfants de l’école publique. Or, nous avons inscrit notre fils à l’école privée en secondaire 1.  Et de toutes celles où il a réussit les examens d’entrée haut la main, nous avons choisi, la plus cotée au Québec :  le Collège St-Sacrement.  C’était aussi une façon de perpétuer la tradition familiale puisque mes 2 neveu et nièce y ont gradué.  Je crois que comme parents, nous avons été aveuglés par la fierté qu’inspire le fait que notre progéniture se démarque et réussisse, là où tant d’autres échouent.  On nous a en fait fait croire qu’il était choisi au lieu de nous arroger le droit comme parents, de choisir ce qui était le mieux pour notre fils. 
C’est alors que le piège a commencé son effet sur notre famille.  Car non seulement, on nous a rudement rappelé qu’il avait été choisi mais rapidement, on a aussi dit que ce privilège immense pouvait lui être retiré et l’on a même fixé le nombres d’offenses qui séparaient notre fils de ce mérite ! 
La ronde des menaces, des avertissements, des conséquences et des punitions a commencé insidieusement d’abord. Pour voir si mon fils saisissait le message des nombreux avis, je lui ai demandé de m’expliquer le système de retenues :  «  Une retenue, c’est soit 5 avis d’oublis ou 3 avis de travaux non faits ».  Il m’a aussi candidement dit que la plupart de ses camarades préféraient donc mentir et dire qu’ils avaient oublié quelque chose que de dire la vérité et de recevoir une retenue plus rapidement…  Quand je lui ai demandé pourquoi lui, ne le faisait pas, il m’a remis sur le nez que depuis son jeune âge, nous lui répétons que la vérité doit primer sur le mensonge et qu’elle est toujours récompensée. Après cela, comment expliquer à notre fils de 13 ans que le système instauré par son école est juste et noble ?  Comment lui expliquer que nous n’avons jamais encouragé la couardise et le mensonge comme parents, mais que nous payons pour que des adultes qui les valorisent indirectement soient ses guides et que cette école soit son milieu de vie ?
Comme ce n’était pas assez de bombarder notre fils avec les humiliations des retenues, on nous a ensuite convoqués pour nous transformer en parents irresponsables qui ne savaient pas contrôler leur enfant négligent, sans vraiment tenir compte du fait que personne en fait ne donne de manuel d’instruction pour gérer l’entrée au secondaire, ni aux parents ni aux élèves…  Alors bêtement, nous avons alors rejeté plus de blâme sur le dos de notre fils de 13 déjà éprouvé, jusqu’à ce qu’il craque et nous avoue qu’il n’avait plus d’endroit où se sentir compris ni même protégé.
Après l’avoir puni, puis encouragé, nous avons traqué son agenda, nous lui avons fait rencontré la psychologue de l’école, nous avons fait des démarches pour l’aider dans son organisation…  Mais au lieu de bénéficier de tout cela, notre fils a subi sa nouvelle « mauvaise réputation » en serrant les dents, appris à se taire et à encaisser.  Chaque fois qu’un autre élève avait le droit de sortir pour récupérer un livre oublié dans son casier, lui, pour la même offense, s’est fait envoyer chez le directeur avec des commentaires négatifs et de l’impatience manifeste.  Tout ce qu’il faisait s’est mis à se transformer en acte répréhensible. Quand j’ai cherché à comprendre ce qui se passait au fond de lui, mon fils m’a confié son désarroi:  « À quoi ça sert de changer maman, si le regard des autres ne change pas ? »  Mais contre vents et marées, il a continué de faire partie de l’équipe de gymnastique, de ne pas manger pour participer aux activités du diner, de se lever plus tôt pour répéter dans l’orchestre, de jouer pour l’équipe de football de son école avec enthousiasme.  Il n’a jamais baissé les bras ni perdu courage et nous étions d’autant plus fiers de lui. 
Le 27 juin dernier, après avoir acheté les livres d’école pour l’année suivante, nous avons pris connaissance d’un bulletin qui rendrait n’importe quels parents fiers.  Le directeur général, M. Brodeur, y avait apposé sa signature avec la mention;  cet élève passe à la classe supérieure.  Mon homme et moi avons respiré.  C’est alors que dans la même journée, le verdict sans appel nous est tombé dessus sous forme d’un bête appel du directeur des secondaires 1 pour nous annoncer qu’un comité avait décidé que notre fils était mis à la porte du Collège St-Sacrement.  J’ai tenté de parler à ce même directeur général qui avait pourtant signé le bulletin, pour comprendre, mais il m’a tout simplement envoyé deux lignes par courriel pour me dire que ses résultats scolaires n’étaient nullement en cause, mais bien la lourdeur de son dossier disciplinaire !
Comment j’explique maintenant à mon fils de 13 ans qu’il n’a pas le droit à l’erreur ?  Qu’il n’a pas le droit d’être désorienté d’avoir quitté le primaire et d’apprendre de nouvelles règles ?  Comment je lui explique que bien qu’aucun système judiciaire au monde ne punisse deux fois un acte criminel pour la même offense, le milieu de vie que son père et moi lui avons choisi peut le faire s’il oublie son matériel dans son casier, ne complète pas un des numéros de son devoir ou ne remet pas son travail à temps… ?
Comment j’explique à mon fils de 13 ans que même s’il a payé très cher, en temps et en réprimandes, à l’école et à la maison, ses nombreux écarts de conduite, tout cela n’a servi strictement à rien puisqu’on ne lui donne pas l’occasion de se reprendre et de relever ses manches ?  Je suis brisée d’entendre mon gars me demander :   « Pourquoi maman je suis encore puni pour quelque chose que j’ai essayé de réparer ?  Et à quoi ça m’a servi de m’impliquer dans le sport et la musique si on m’enlève tout ce que j’aimais faire ? »
Mon fils n’a frappé personne, n’a rien volé, n’a manqué de respect à aucun adulte ou camarade.  Son plus grand crime est d’avoir 13 ans et qu’à cet âge les adolescents vivent dans l’instant présent, qu’ils ne peuvent se projeter dans l’avenir et qu’ils recherchent le plaisir immédiat.  Il lui manque aussi un ingrédient essentiel pour transformer ses expériences en connaissances qui s’appelle la maturité.  Pourtant, curieusement, il semble que des adultes qui ont la charge et le devoir d’éduquer et de l’inspirer lui et ses 1400 pairs ne sont pas au courant de ces vérités !
Puis-je vous rappeler M. Kofsky de relire attentivement ce qui est écrit sur les pages de votre site Internet : « Le passage du primaire au secondaire demeure un fait marquant dans une vie. Au Collège Saint-Sacrement l'arrivée en première secondaire revêt une importance primordiale puisqu'elle marque le début d'une métamorphose, de l'entrée dans la famille du Collège et de son intégration ».  Et maintenant, dites-moi que de mettre un jeune à la porte à la fin de son secondaire 1, alors que vous reconnaissez l’importance de ce moment charnière dans sa vie, après tout ce qu’il a fait comme efforts et malgré d’excellents résultats scolaires; qu’après avoir nourri et développé son sentiment d’appartenance, qu’après l’avoir encourager à réparer ses erreurs et à montrer sa bonne volonté, dites-moi qu’un rejet sans appel, à la fin des classes respecte un projet éducatif honnête basé sur l’apprentissage ?
Je ne sais pas si mon fils réussira à transformer cet échec en expérience positive, mais je sais que je remets sérieusement en doute la cohérence des objectifs et des valeurs d’enseignement d’un établissement scolaire qui a oublié le sens profond du mot ÉDUCATION.


Micheline Sylvestre
Productrice, scripte-éditrice et mère



lundi 7 janvier 2013

Prendre des résolutions, avoir des principes et autres expressions surfaites

Tannée des résolutions de la nouvelle année!  En fait j'en ai rien à foutre franchement de ce que vous allez vous infliger comme restrictions et comme supplices corporels pour les abandonner dans quelques semaines, voire quelques mois si vous être plus entêté ou hargneux...  Faites-le si ça vous chante, mais ne nous cassez pas les oreilles avec ça.  Ça ne va pas m'inspirer, ni me motiver à me lancer dans l'aventure de perdre du poids ou de me mettre en forme.  En forme !  Je suis en forme, laissez-moi juste souffler toutes les 4 marches et je vais vous suivre.   Cette année, ma résolution c'est de ne pas écouter celle des autres.  Comme ça je ne serai pas déçue.

Bon, les seuls qui pourraient peut-être prendre des résolutions ce sont mes enfants, mais bon, je peux encore rêver...

Les résolutions, c'est comme "avoir des principes"...

Moi quand j'entends quelqu'un dire qu'il a des principes, j'ai toujours un petit inconfort qui m'assaille.  Car souvent ce sont ces gens qui utilisent le mot principe pour définir des choses qu'ils ne veulent pas faire...  "J'ai pour principe de ne jamais aller dans les partys, de ne pas manger telle chose, de ne pas me laisser prendre en photo, de ne pas écouter la télé québécoise..." comme si ces gens se sentaient  protégés par le fait de dire qu'ils ont des principes, eux...

Mais les principes ne sont-ils pas plutôt liés à nos valeurs intimes ?  Comme nos valeurs, ils nous viennent de l'éducation que nous avons reçue de nos parents, à l’école ou encore de la société et la culture dans lesquelles nous évoluons. Quand vient le temps de prendre une décision, de réagir à une situation ou encore quand il s'agit d'interagir avec d’autres personnes, nos paroles et nos gestes sont motivés par nos principes.

Je suis donc à l'aise avec quelqu'un qui me dit:  "Je ne mange pas de viande par principe, car je trouve indécent de tuer un animal pour se nourrir" ou quelqu'un qui dirait:  "je n'achète pas tel produit par principe, car je n'approuve pas les méthodes de fabrication que cette compagnie emploie", "Je ne vais pas chez Wal-Mart à cause de la façon dont ils traitent leurs employés...".  Je considère que ces gens ont des principes. Et ça, je le respecte.

Quand j'entends l'expression en principe, il me vient la joke du petit gars qui voulait savoir la différence entre"en fait" et "en principe".  Il demande à son père de lui expliquer la nuance.  Son père lui propose alors d'aller demander à sa mère et à sa soeur si elles coucheraient chacune avec un homme qu'elle ne connaît pas pour 1 million de dollars.  Le petit gars va voir les deux et leur pose la question puis revient donner ses résultats à son père:
-"Les deux ont dit qu'elles coucheraient avec un inconnu pour 1 million de dollars, papa".
Donc, le père explique à son fils:
-"En principe, on est millionnaire, mais en fait, on habite avec deux guidounes."





 




mercredi 8 septembre 2010

Unbreakable under normal use !


Automne, aux tonnes... Ô Tone ! Automne de mes deux ! J'ai pas le goût de le voir arriver. Même si je ne sors pas beaucoup et que le soleil ne me fait pas, m'écrase, me déconfit, je l'aime bien... au travers de mes fenêtres... Pour travailler dans la salle à diner, il est parfait !

C'est pas que le vent me décoiffe, que la grisaille m'atteigne et me déprime... C'est pas les couleurs orangées qui ne sont pas dans ma palette, ni le gris qui me grossit, c'est la platitude qui se lit sur les visages et le découragement qui s'insinue dans les yeux des autres et de tout un chacun qui me mine, je crois... Et le sentiment que nous allons vers la dormance, qu'il faut prendre notre mal en patience et que nous serons sur le mode " mise en attente" tout l'hiver.

Quand il faut rentrer les chaises de parterre et démonter le gazebo, ramasser les feuilles et protéger les rosiers et autres petits arbustes, en croisant les doigts qu'ils survivent encore un autre hiver. Quand il faut couper l'eau et faire le fameux changement de saison que toutes les mères se tapent en vidant les garde-robes et en rangeant les sandales et les maillots qui ne feront plus l'an prochain mais qu'on garde quand même, au cas où... Je pense que mon chum pense encore que c'est magique que les bottes d'hiver et les manteaux de polar atterrissent dans le garde-robe d'entrée ! C'est comme le frigo et la toilette auto-nettoyants... Il n'a jamais lavé ça et pourtant, ils sont toujours propres... ? C'est fait comme ça, à l'usine ?

Bon. J'arrête !

Quand le Duralex est sorti, leur slogan a tout de suite été Unbreakable... under normal use... Vous vous rappelez de ces verres qui avaient l'air d'être en cristal avec de multiples facettes ? Ils pouvaient enfin tomber de nos petites mains d'enfants maladroits et ne pas se casser... Ô bonheur ! Mais quelques fois, par un mystère absolu, ils cassaient... Et quand ils cassaient, ils cassaient plus que n'importe quel autre objet en verre ! Ils cassaient en milliers d'infimes morceaux de verres, en petits éclats finement ciselés et s'éparpillaient pour nous rappeler que toute chose peut casser même si on la dit incassable...
Mon fils de 13 ans a vérifié cette affirmation vendredi dernier. Oui, oui, pendant le si beau et si long congé de l'Action de Grâces, il nous a fait la surprise de se révéler cassable. Il s'est tirailler avec son frère de 10 ans... Ils appellent ça la fracture du boxeur. C'est le petit os au-dessus de la jointure du petit doigt. Le 5 ième métacarpien pour être plus exacte. Je ne sais pas pourquoi il y a de la fierté de mâle à se casser quelque chose ?!! D'abord je l'ai vue poindre quand le médecin à l'urgence l'a examiné. Il avait ce sourire niais et entendu dès qu'il l'a vu. Avant même la radiographie, il savait à l'enflure et à la magnifique couleur bleutée de sa main que c'était cassé: Il a dit comme un pro. Vous auriez du le voir, le doc. Un sourire en coin, complice. Il a regardé mes deux garçons qui eux aussi souriaient comme dans un pacte étrange. Je vous jure, des francs maçons de la mâlitude ! Ils avaient tous les trois un sourire semblable. J'ai dit au doc: En tout cas, on aura au moins servi à vous faire sourire aujourd'hui... ! Il m'a regardée, un peu gêné de s'être fait voir ou que j'aie perçu, l'espace d'un instant, cet accord tacite entre eux qui n'est réservé qu'à la franc-maçonnerie du mâle... Il s'est excusé en me disant: Mme, j'ai deux garçons, moi aussi... Ah, la tout de suite, je me suis sentie tellement mieux et tellement comprise ! Vraiment ! AHHHHHhhhhh ! C'est donc ça, c'est NORMAL que ça se tape dessus jusqu'à ce que ça se casse quelque chose: C'est des garçons !!!!!!!!

Pfffft ! Quand on est revenus de la radiologie avec le CD et qu'on a vu la radio très nette de ce petit os plus du tout à sa place dans la belle main que j'avais pourtant parfaitement fabriquée... Re-belotte ! Le sourire du doc et revenu...et mes deux gars, pouffant de rire, plus capables de se retenir de rire devant ce trophée de chasse sur l'écran ! Mon Pierre-Loup m'a même dit, contrit: Au moins, on est pas venus pour rien, maman. Imagines si j'avais rien eu... ! Ah oui, j'imagine ! Parce que bien entendu, j'avais déjà pété ma coche depuis la veille où c'était arrivé sur la joie que j'avais d'aller me taper 4 heures dans une salle d'attente d'urgence parce que mes gars s'étaient taper dessus pendant que j'étais partie faire des courses.
Ensuite on s'est tapé l'urgence de Ste-Justine pour voir un orthopédiste et immobiliser la main de mon franc-maçon. 2h00 de plus à attendre de voir le doc. Et devinez quoi ? Un autre mâle l'a sermonné sans entrain en lui disant qu'il avait dû taper pas mal fort pour se casser ça comme un boxeur ! (sourire épais) Que la prochaine, fois, il devrait faire attention... Mais j'ai bien surpris encore ce fameux sourire entendu entre eux... ! Et ce petit éclair de fierté qu'ils ont échangé, eux aussi... Une fois de plus ! Et l'exclamation: Ah les gars, c'est comme ça ! Ben oui, les gars c'est épais de même, ça se tapoche dessus sans penser que ça pourrait mettre son frère sur une civière ou se casser quelque chose et qu'on doivent se taper une journée complète à l'Urgence au lieu de profiter d'un beau long congé pendant que papa est au loin !

L'infirmière en orthopédie a sauvé la donne. Elle n'a pas été impressionnée, elle ! Elle, elle n'a pas sourcillé quand il a dit comment il s'était fait ça. Et même lui a quelque peu adoucit son histoire pour s'ajuster à son regard réprobateur qui ne retournait pas de respect comme les autres docs mâles...

On les fabrique parfaits, on prend soin de les dorlotter, de les protéger, de les crémer, de les tenir au chaud, de les pomponner, de les blinder contre tout, mais ils sont toujours unbreakable under normal use... donc, cassables dans le cas de certains garçons. Je le sais, le mien ne vivra jamais under normal use. Il a toujours eu besoin de tester les limites physiques et psychologiques !!! Les siennes oui, bien entendu et les nôtres, à son père et moi. Il ne va pas dans la vie par les sentiers balisés où tout est un peu plus simple et plus facile à manoeuvrer. Non. Lui, il court quand les autres marchent, il grimpe quand il faut se pencher, il chante quand il faut chuchoter... Mais il a aussi le don de voir les choses différemment des autres. Mon fils hors normes voit ce que les autres ne voient pas, ressent ce que les autres croient cacher, relève le petit détail qui échappe et ce qui est anodin pour les autres !

À la garderie, il a décroché de l'histoire de Jacques et le Haricot que l'éducatrice lisait aux enfants dans le même livre, depuis 15 ans. Une autre éducatrice se serait fâchée voyant simplement un garçon qui n'écoute pas. Mais non, Suzie elle, lui a demandé pourquoi il n'écoutait plus l'histoire qu'il avait pourtant commencé avec plaisir: Il a répondu:
- Parce que ton histoire ne marche pas !
- Ah, bon, a-t elle continué, pourquoi ?
- Parce que la main du géant sur la poignée de la porte de Jacques...ce n'est pas la main d'un géant parce que celle-là, elle est de la bonne taille pour la poignée...
Suzie en a été quitte pour un choc de ne jamais s'être aperçu de l'erreur du dessinateur et de n'avoir jamais entendu pareil commentaire sur son livre... Mais nous on a bien compris ce qui se passait...

Voilà ! Pierre-Loup voit les choses différemment des autres... Alors, il fait son chemin comme personne d'autre. Très intelligent, plus cultivé que la moyenne des gars de son âge à cause de sa curiosité et de sa capacité à tout emmagasiner l'information qu'il dévore, mais brouillon, distrait, perdu, oubliant tout derrière lui, omettant des détails que nous jugeons importants, s'attardant sur ceux qui nous paraissent inutiles... Et chargé comme une boule d'énergie d'émotions et de sensations... Qui fait que parfois, le couvert de la marmite saute, le geste l'emporte sur le jugement et paf ! Il déborde, s'emporte, dépasse les limites, casse quelque chose... ou comme cette fois, se casse quelque chose !

J'espère juste qu'il ne croisera pas trop de franc-maçons pour le stimuler à continuer de pousser les limites... Et qu'il trouvera bien vite le moyen de canaliser cette aptitude qu'il a de ne pas être comme tout le monde... Pour trouver une autre valorisation que le cassage de bras pour se faire admirer !



dimanche 9 mai 2010

La job de mère...

Je fais la même job depuis 15 ans et pourtant, elle n'est jamais dans mon cv. Tous les jours, ma job change et évolue... Tous les jours, je suis surprise par une nouvelle fonction que je dois occuper à pied levé. Je ne sais jamais quelle tâche je vais accomplir, à quel patron je vais répondre, quel sera mon niveau de compétences pour accomplir le travail demandé... que dire, exigé !

Pourtant, je fais ce travail sans me poser de questions, du levé au couché, sans pause et sans break syndical. Et j'ai tout appris sur le tas. Jamais suivi de cours, de stage ou de formation. Bon, je le fais avec des essais et erreurs, les oui-dire, les conseils glanés à gauche et à droite, les doutes et les égarements... Mais je le fais, sans le remettre en question et sans penser donner ma démission... Quoi que... Des fois, je menace mes employeurs...

La job de mère demande beaucoup d'imagination. J'ai développé des techniques de persuasion. Après avoir demandé 8 fois à Gauvain de ramasser sa chambre, je le menace de tout jeter. JS'il ne réagit pas, je mets tout ce qui traîne dans un grand sac vert et je fais disparaître le tout au moins une semaine, histoire de faire valoir mon autorité... Quand Éliotte ne se ramasse pas et cache ses vêtements sales dans son garde-robe, je ne lave plus son linge jusqu'à ce qu'elle se rende compte qu'elle n'a plus rien à se mettre.

J'ai demandé plusieurs fois aux enfants (et à mon chum...) de retourner leurs chandails à l'endroit et de ne pas mettre les chaussettes en boule au lavage... Sans résultats ! J'ai donc lavés, séchés et pliés tous les chandails à l'envers et mis les chaussettes lavées en boule dans les tiroirs pendant une semaine... Bizarrement, cela a eu plus d'effets que toutes les menaces précédentes.

J'ai touché à toutes les sphères de métier avec ma job de mère. Je suis couturière, coiffeuse, psychologue, mécanicienne, conseillère en orientation, coach de sport ou de vie, organisatrice d'événements spéciaux, planificatrice, styliste, gestionnaire, médiatrice, arbitre, chauffeur de taxi, motivatrice, entraîneuse, meneuse de claques, policière, enseignante...

J'ai acquis aussi des compétences transversales inattendues... Un jour, je suis architecte et je construit une maquette, ensuite j'explique la différence entre la dictature et la monarchie, puis je camoufle un bouton avec du fond de teint, je gère une bagarre, je prépare un lunch, je fais une brassée, je ramasse les crottes du chien dans le jardin, je commente un look, j'aide des formes, des volumes et une opération d'algèbre à entrer dans le crâne de quelqu'un, je coach une présentation orale, je dirige une recherche sur les bélugas, je perds ma crédibilité à la Wii, je crée des boucles d'oreilles avec des soldats de plastique, je répare une voiture de course, je recolle une tasse précieuse, je raccroche un cadre, je repeins la rampe d'escalier qui a servi de piste de course, je magasine une paire de chaussures à 20h45 quand les magasins ferment à 21h00, je transforme une paire de jeans trouée en shorts trendy, je fais des tresses françaises, je rembarque une chaîne de vélo, je regonfle un ballon qui pètera ensuite la vitre de mon voisin, je négocie une entente avec le voisin pour la réparation, je sers de médiatrice pour une guerre nucléaire autour d'un jeu de XBox ou d'une émission de télé... Bref, la routine quoi !!!

La job de mère est sans contredit une job sans possibilité d'avancement, sans horaires fixes, sans avantages sociaux, sans sécurité d'emploi, sans salaire, sans bénéfices marginaux, sans assurance emploi, sans vacances payées et sans valorisation sociale... Et pourtant, tous les jours des femmes postulent pour l'emploi, acceptent les conditions, dépassent les compétences exigées, remplissent de nouvelles tâches... et dès qu'elles le peuvent, repartent se chercher du travail tout en continuant leur job de mère !

De toutes les jobs que j'ai faites, c'est vraiment celle que je ne regrette pas d'avoir commencé. Elle n'est pas prête de se terminer non plus. Et tout ça, je l'ai fait sans savoir dans quoi je m'embarquais, sans me douter de l'ampleur de la tâche et curieusement, sans attendre rien en retour. Depuis 15 ans, je reçois mon salaire en câlins, en confidences, en sourires, en larmes séchées, en bricolages, en bisous, en complicité, en fous rires, en excuses, en scènes touchantes, en moments de grâce, d'attendrissement, de fierté ou de bonheur, en souvenirs, en surprises, en étonnement constant, en amour sincère, en regards qui me font craquer chaque fois...

Bon, je sais, cette job m'a aussi rendue moumoune à mort, inquiète et émotive à souhait ! Elle m'a ramollit et m'a attendri le coeur. À cause d'elle, j'ai la larme facile et je m'en fais pour rien et pour tout... À force d'accomplir toutes ces tâches futiles ou essentielles, je suis devenue... Une mère ! Et je remercie le gars qui m'a demandé il y a 15 ans: "On fait-tu un bébé ?" de ne pas s'être poussé ensuite et d'en avoir voulu deux autres... Grâce à lui, je tiens le coup et j'aime ma job !

mardi 27 avril 2010

Recette pour riposter à une lettre de bêtises

Recevoir des demandes d'amitié via Facebook est souvent marcher en terrain miné. Si votre ami est un inconnu, la question ne se pose pas, vous ignorez sa demande avec classe. S'il est une tâche finie, vous ignorez avec un petit mouvement de plaisir et un sourire moqueur. Mais si c'est un contact de travail, alors là, vous voilà coincé et mal à l'aise ! D'un côté si vous le refusez, vous le froissez et vous mettez en péril votre prochain contrat avec cette personne. De l'autre, si vous l'acceptez, vous ne pouvez plus dire ce que vous voulez dans vos statuts sans avoir à réfléchir aux conséquences de vos paroles sur vos "amis" ! Et qu'en est-il de vos autres amis ? Si vous acceptez une personne que vous savez être le pire ennemi de votre "autre ami" facebook ? Qu'allez-vous déclencher ou révéler de vous ? Allez-vous dévoiler une partie de votre passé que vous vouliez taire ? Serez-vous démasqué ? Moi par exemple, j'ai travaillé pour Juste pour Rire, j'ai vendu mon âme au diable dans l'esprit de certains... Ai-je droit de révéler cette information et d'accepter les ennemis publics de JPR dans mes amis ? Trouverai-je un petit sac de merde sur le perron de mon Facebook demain ? Quelqu'un y mettra t'il le feu pour que je l'éteigne et qu'il se marre sur mon babillard ? Et que dire de mon passé de caissière de cinéma 3X ? (ne vous bidonnez pas, j'ai vraiment payé une partie de mes études de théâtre avec le fruit de mon travail au Cinéma Ève, coin St-Laurent et Ste-Catherine (merci Pascal)... au grand désespoir de ma mère !!!)

Saviez-vous que vous pouvez retirer des amis de votre liste d'amis Facebook sans que ces derniers ne reçoivent une notification ? Vous supprimez ce contact de votre liste d'amis et à moins qu'il essaie ensuite de retourner sur votre page, il n'en saura jamais rien !

Moi, il y a quelques temps, j'ai commis l'irréparable, l'outrage suprême, l'affront ultime ! J'ai flushé des "amis" Facebook ! Pourquoi j'ai flushé ces personnes ? En gros pour avoir la liberté d'esprit de dire et de penser ce que je veux sur facebook. Pour ne pas me sentir censurée quand j'ai envie de faire un coup de gueule ou quand je ne suis pas heureuse d'une situation. Pour pouvoir dire ce que je pense quand je le pense, viarge !@ Pour au moins deux d'entre eux, des collègues de travail, c'était aussi pour ne pas leur accorder le plaisir de pouvoir connaître mes états d'âme et pour leur enlever le privilège de savoir ce que je pense vraiment. Pour avoir au moins la paix sur Facebook quand je ne l'avais pas au travail !

Deux d'entre eux ne se sont plus jamais manifesté (je ne sais pas s'il s'en sont rendus compte seulement ?). Une collègue s'est sentie blessée et a été très attristée, il paraît. Elle n'est pas venue m'en parler, elle a simplement choisi de faire pitié depuis ce temps et n'ose plus me regarder dans les yeux. Enfin, la dernière personne avec qui je travaille s'est sentie tellement insultée qu'elle m'a envoyé un courriel de marde !!! Elle en a profité pour se vider le coeur sur ce qu'elle avait fait pour moi et m'a avoué qu'elle n'avait jamais senti que de mon côté je méritais cet "amour" !!!!!!!!!!! J'ai failli répliquer... mais je tiens à conserver le peu de plaisir que j'ai à travailler en ce moment.

J'ai alors utilisé la méthode "Enregistrer Brouillon". Ça remplace la méthode de mon amie Sylvie que j'ai baptisée 24 h. Elle avait collé sur son téléphone la mention suivante: "J'y pense et je vous rappelle dans 24 heures. "
Enregistrer brouillon est simplement la version moderne adaptée de la méthode 24h. C'est une méthode géniale qui vous fait maitriser Internet et profiter de sa technologie.

Vous écrivez votre réponse à la personne qui vous insulte, vous fâche ou vous blesse, Laissez-vous aller, dites ce que vous pensez de cette personne, ne vous censurez pas, profitez ! Comme on dit: Faites sortir le méchant !

L'opération suivante est très importante et c'est là que la méthode prend toute son importance ! Une fois écrit votre courriel, vous enregistrez comme brouillon et vous le refermez. Attention, maintenant soyez rigoureux: Vous pouvez vous relire mais seulement, et vraiment seulement 24 heures plus tard. Une fois la moutarde redescendue de votre nez, les plaques résorbées sur votre visage, l'écume autour de votre bouche méticuleusement nettoyée et une fois que le conseil de la nuit a fait son oeuvre sur votre cerveau en ébullition calmé...

Vous relisez attentivement. En général, dans la majorité des cas, vous ne pouvez assumer d'envoyer directement ce courriel sans quelques petites modifications purement esthétiques. mais nécessaires.. D'abord, vous remettez tout le texte en caractères normaux (les caractère gras et les majuscules employés sur plus de deux lignes sont perçus comme de l'agressivité, il paraît...) Vous changez la police utilisée, vous prenez celle sans les traces de sang qui giclent de partout... Et vous passez de la grosseur 48 à la grosseur habituelle de 12...

Ensuite vous enlevez toutes les menaces de mort, les allusions au physique peu avenant de la personne et tous les mots suivis du mot "grosse" ou "gros"... De préférence, tout le règne animal peut aussi disparaître de votre vocabulaire ainsi que les noms, les adverbes ou les adjectifs créés à partir de la vaisselle de sacristie (comme osti, tabarnac, ciboire ou crissement, câlissement, etc...)

De plus, vous devez vous relire en portant une attention toute particulière au fait que la police, l'armée ou le FBI ne puissent soupçonner que vous avez de quelconques intentions meurtrières. Ils sont très frileux sur ce sujet. Ne vous adressez qu'à la personne visée et n'impliquez pas sa famille ou à ses proches, cela aussi peut contribuer à dissiper les doutes sur la nature de vos intentions.

Finalement, considérez le fait que vous souhaitiez ou non continuer à travailler dans le milieu dans lequel vous travaillez en ce moment. Voulez-vous quittez votre emploi définitivement , disparaître de la carte ou vous recycler dans une autre discipline ou souhaitez-vous simplement rétablir les faits et votre relation avec cette personne ? La question se pose en vous relisant... Ne laissez pas vos émotions vous submerger et pensez un peu aux conséquences de votre courriel sur votre famille...

Vous verrez, ça semble ardu à faire mais l'exercice est tellement gratifiant ! Vous aurez un tel sentiment de puissance quand vous vous corrigerez en vous disant: J'ai tellement bien fait de ne pas envoyer ce courriel hier, quand je l'ai écrit... Je n'aurais jamais eu le plaisir de me relire avec autant de sang froid... et d'intelligence !